En visite, Sarkozy amadoue le Maroc

Nicolas Sarkozy 1280
Nicolas Sarkozy à Casablanca © FADEL SENNA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le patron du parti Les Républicains effectue une visite de deux jours dans le royaume.

"J'avais indiqué au roi que, pour moi, (...) il ne pouvait être question de commencer ma visite du Maghreb pour Les Républicains sans débuter par le Maroc". Nicolas Sarkozy sait comment se faire apprécier de son auditoire. Dimanche soir, lors d'une réunion publique à Casablanca, le patron des Républicains a donc abondamment vanté le modèle marocain, un "maillon fort" dans le monde arabe.

"Depuis 1999, quel pays arabe a fait un tel chemin vers la modernité?" "Le Maroc et la France, c'est une histoire essentielle et centrale. (...) Il y a un rêve commun, un attachement", a lancé l'ancien chef de l'Etat, devant quelques centaines de personnes. Nicolas Sarkozy a assez longuement vanté l'action de Mohammed VI depuis son accession au trône il y a 16 ans."Depuis 1999, il y a un roi qui tient la barre. (...) Depuis 1999, quel pays arabe a fait un tel chemin vers la modernité?", s'est-il faussement interrogé.

"Vous vivez dans un pays stable, et quand il y a eu toute la période des Printemps dits arabes, beaucoup d'observateurs ont vu le Maroc comme un maillon faible, mais il a été un maillon fort", a encore déclaré le patron de la droite, qui a notamment cité la Constitution adoptée à l'été 2011, sur initiative royale, en réponse aux manifestations de rue.

"Il faut un 'Schengen 2''. Lors de la séance de questions-réponses, l'ex chef de l'Etat ne s'est pas attardé sur la récente controverse en France liée à ses propos sur la migration. Jeudi, il avait provoqué l'ire de la gauche en comparant l'afflux de migrants en Europe à une grosse fuite d'eau. "D'abord, le fait que ça soit des migrants ne change rien au fait que ce sont des êtres humains", a fait valoir d'emblée Nicolas Sarkozy, interrogé sur cette thématique.

Et de conclure son intervention en répétant sa  volonté "d'en finir avec Schengen". "Il faut un 'Schengen 2' dans lequel ne rentreront que les pays ayant adopté la même politique migratoire", a-t-il dit.