En politique, le plus marrant de l’année, c’est Juppé

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PETITES PHRASES - Le maire de Bordeaux avait lancé :"en politique, on n’est jamais fini. Regardez-moi !"

L’INFO. Gérard Longuet connaît le nom de son successeur. Lundi soir, le 12e prix "Press Club, Humour et Politique" a été décerné à Alain Juppé. N'en déplaise à Bernadette Chirac, qui le trouve "très froid", le maire de Bordeaux a été primé pour cette phrase prononcées dans Libération, le 18 novembre 2013 : "en politique on n’est jamais fini. Regardez-moi !"

Deux prix spéciaux pour Morin et Montebourg. Comme chaque année, le jury* a également délivré ses bons points. Deux prix spéciaux ont ainsi été attribués. L’un à Hervé Morin, président du Nouveau centre pour : "au centre, on n’est pas chargé d’être la roue de secours du Titanic". Et l’autre à Arnaud Montebourg, à l’époque ministre du Redressement productif pour : "je crois à un retour de Nicolas Sarkozy ; mais menotté".

Et les autres récompenses ? Outre le toujours très convoité Grand prix de l’année, des accessits sont également décernés. En voici la liste :

• Le prix de l’encouragement à Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics pour : "quand on ne va pas assez loin, c’est déjà qu’on va quelque part".

• Le prix des internautes à Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères, pour : "les affaires au cul, ça se soigne comme les hémorroïdes".

• Le prix de la Presse hebdomadaire régionale à Nadine Morano, ancienne secrétaire d’Etat, pour : "on a une recrudescence de violence… par exemple le vol des portables à l’arraché. Ça n’existait pas avant que les portables existent".

Le jury a également tenu à décerner une mention spéciale à François Hollande, grand amateur de petites phrases à portée humoristique, pour : "quand ça va bien, on devrait se rappeler que ça ne va pas durer. Et quand ça va mal, on peut penser que cela pourrait aller plus mal ou que ça ne va pas durer".

Taquin, le Press club a également tenu à offrir un Prix-Nocchio à Thomas Thévenoud, éphémère secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, pour : "je ne suis pas un fraudeur, je suis un contribuable négligent".

Et sur Twitter ? Le Grand Prix du tweet politique de l'année a été décerné au Parti socialiste pour le tweet suivant : "Harlem Désir en déplacement à Jarnac pour la commémoration de la disparition de François Hollande". Le titre d'un communiqué publié malencontreusement par le PS en janvier dernier, avec un joli lapsus. Il s'agissait en fait de l'anniversaire de la mort de François Mitterrand.

Europe 1 primé. Enfin, et parce qu’on en est fier, notons que le tweet médiatique de l’année a été décerné à un journaliste d’Europe 1, Pierre de Cossette, pour ce gazouillis de moins de 140 signes :

"Très honoré" par la distinction, notre collègue avoue tout de même que cela "récompense avant tout l'humour et le sens de la formule d'une personne de la rédaction que - joie du secret des sources - je ne nommerai pas. Il s'agit de ces fins de journées où, la fatigue aidant, les filtres de sérieux tombent et où l'on ne résiste souvent pas à la tentation du bon mot, sans arrière-pensée, pour ceux qui auraient tendance à voir derrière ce tweet une intention malveillante", a-t-il réagi.

 *Le jury, présidé par Jean Miot, ancien PDG de l'AFP, comprenait cette année des journalistes et des humoristes: André Bercoff, Isabelle Bourdet (Press Club), Nicolas Charbonneau (TF1), Hubert Coudurier (Le Télégramme), Olivier de Lagarde (France Info), Pierre Douglas, Olivier Galzi (I>Télé, président du Press Club), Laurent Gerra, Thierry Guerrier (France 5), Anita Hausser (Atlantico), Gérard Leclerc (LCP Assemblée nationale), Jacques Mailhot, Frédéric Dumoulin (AFP), Dominique de Montvalon (L'Opinion), Philippe Reinhard et Dominique Verdeilhan (France 2).