En plus d'aimer l'entreprise, Manuel Valls aime aussi les fonctionnaires

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N.M. avec AFP , modifié à
Lors d'un déplacement vendredi à Dijon, le Premier ministre a aussi défendu son projet d'accord sur la rémunération des fonctionnaires.

Le Premier ministre Manuel Valls a défendu vendredi à Dijon un statut "modernisé" des fonctionnaires, après la polémique provoquée par son ministre de l'Économie Emmanuel Macron, en lançant "j'aime l'État" et "j'aime les fonctionnaires".

"La force" que représente les fonctionnaires. "Dans un autre lieu j'ai dit combien j'aimais l'entreprise, je veux vous dire combien j'aime l'État et combien j'aime les fonctionnaires", a dit le Premier ministre, dans un discours devant les cadres des services de l'État en Bourgogne. "Les Français, au moment des évènements du mois de janvier, ont applaudi et embrassé les forces de l'ordre. Je souhaite que chacun de nos compatriotes se rende compte de la force que représente non pas la fonction publique, non pas l'État, mais chaque fonctionnaire", a-t-il déclaré.

Faire évoluer le statut. Le Premier ministre, qui a multiplié les expressions d'"hommage" et de "reconnaissance" aux fonctionnaires, a jugé qu'une fonction publique "moderne et réactive" n'était pas "inconciliable avec le statut, bien au contraire". "Mais cela veut dire, aussi, que nous devons être en mesure de le faire évoluer pour l'adapter aux besoins du service public et aux besoins des fonctionnaires", a-t-il souligné. Mi-septembre, lors d'un débat devant un think tank, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait déclaré, à propos du statut de fonctionnaire, qu'il n'était "plus adéquat" et "plus justifiable compte tenu des missions", suscitant un recadrage de François Hollande.

Améliorer les salaires. Le Premier ministre a défendu vendredi le projet d'accord sur la rémunération et les carrières des fonctionnaires, que le gouvernement a choisi d'appliquer malgré la non-signature des syndicats majoritaires (CGT, FO et Solidaires). Selon Manuel Valls, "la modernisation du statut", entraînée par cet accord, "est nécessaire", afin de résorber les "inégalités" entre les différents corps de fonctionnaires, de permettre "des carrières plus longues" et enfin pour améliorer les rémunérations. Le Premier ministre a confirmé "un rendez-vous" en février 2016 sur le point d'indice, étalon des rémunérations de la fonction publique et une revalorisation au 1er janvier 2017.