En meeting à Marseille, Marine Le Pen accuse ses adversaires de "taire" le "problème du terrorisme"

MLP
Marine Le Pen a abordé le thème du terrorisme lors de son dernier meeting de campagne. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Pour son dernier meeting de campagne, la candidate FN a accusé ses adversaires de "taire le problème" du terrorisme, puis s'en est prise aux fichiers S et à l'état d'urgence.

Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a accusé mercredi à Marseille pour son dernier meeting avant le premier tour ses adversaires de "taire le problème" du "terrorisme islamiste", au lendemain de l'arrestation dans cette ville de deux hommes soupçonnés de préparer un attentat. Ce "poison de tous les instants", "ce poison terrible du terrorisme islamiste, je le dénonce depuis que j'ai lancé ma campagne, j'en ai parlé seule pendant longtemps dans le désert, sans que jamais aucun de mes concurrents n'accepte le débat sur ce sujet", a assuré Marine Le Pen au Dôme de Marseille, devant près de 5.000 partisans et plusieurs centaines de sièges vides.

"On cache la poussière sous le tapis". "Ils ont voulu taire ce problème, le refouler, le mettre à distance, comme on cache la poussière sous le tapis", a estimé la présidente du FN. "Il a fallu que les actes terroristes se multiplient partout en Europe pendant la campagne, qu'elle se réinvite dans l'actualité, pour qu'ils daignent, du bout des lèvres, contraints et forcés, effleurer les sujets", a-t-elle ajouté. "Il a fallu qu'ici à Marseille on arrête deux forcenés avant qu'ils commettent leurs odieux crimes", a-t-elle martelé, faisant référence à l'arrestation de deux hommes soupçonnés de projeter un attentat, faisant se tenir ce meeting sous un dispositif de sécurité très élevé.

"L'état d'urgence est un mirage". Marine Le Pen s'en est également prise au "vivier des fichiers S, cette immense armée de l'ombre qui voudrait nous apprendre à vivre dans la terreur." "Le silence des autres candidats est sans doute l'enfant de la honte, la honte d'avoir été membre, ou même d'avoir dirigé des gouvernements qui n'ont rien fait pour faire baisser la menace ou même ont créé les conditions du développement de ce fléau", a encore accusé l'eurodéputée. Pour elle, "l'état d'urgence est un mirage : je vous rappelle que le terroriste de Berlin a pu jouer au chat à la souris avec toutes les polices d'Europe. À ce niveau-là, c'est plus de l'infiltration, c'est du tourisme" a-t-elle raillé.