En finir avec le temps de parole ?

Neuf chaînes de radio et de télévision protestent contre les règles d'équité du temps de parole entre les candidats.
Neuf chaînes de radio et de télévision protestent contre les règles d'équité du temps de parole entre les candidats. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Neuf chaînes de télévision et de radio ont écrit au président du Conseil constitutionnel.

Ils veulent des règles plus souples. Neuf radios et télévisions ont écrit à Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, pour protester contre les règles d’égalité du temps de parole entre les candidats en période électorale. "Dans la pratique, l’égalité arithmétique, à la minute près, est quasiment impossible à respecter au quotidien", fustigent les dirigeants d’Europe 1, RMC, RTL, France Inter, France Bleu, France Info, France Culture, BFM Business et BFM TV.

Les règles du Conseil supérieur de l’audiovisuel prévoient une stricte égalité du temps de parole, à partir du jour où le Conseil constitutionnel communique la liste des candidats, entre le 19 et le 21 mars. Pour les médias signataires du courrier, cette mesure est "à la fois problématique et contre-productive, dans la forme comme sur le fond".

Une règle applicable sur deux semaines

Ils préviennent qu’ils n’auront pas "d’autre choix que de déprogrammer purement et simplement certaines émissions politiques, notamment les émissions hebdomadaires, durant la période concernée". Les neuf médias affirment également que cette règle aboutit pour certains candidats à une "surexposition médiatique sans aucun rapport avec la réalité de la vie politique".

Soulignant qu’une telle situation "n’existe pas chez nos grands partenaires européens", les chaînes demandent que la règle ne soit appliquée que pendant la "période de campagne officielle", qui correspond aux deux semaines précédant le premier tour de l’élection, contre cinq actuellement. Et les directeurs des rédactions rappellent qu’une telle demande va dans le sens des "recommandations du CSA dans son rapport sur la dernière campagne présidentielle".