En cas d'exclusion de l'UMP, Lavrilleux portera plainte

Jérôme Lavrilleux.
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PROTESTATION - "Je ne serai pas le type qui paiera pour tous", clame l'ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé

Exclu ou pas ? Mardi, le bureau politique de l'UMP décidera s'il exclut ou non du parti Jérôme Lavrilleux, l'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé, à l'origine des révélations sur l'affaire Bygmalion. Mais le principal intéressé n'entend pas se laisser faire. "Si mon exclusion de l'UMP était prononcée, cela s'appellerait fouler aux pieds la présomption d'innocence", a affirmé Jérôme Lavrilleux au Monde, lundi.

"Ce serait un procès politique". Par conséquent, Jérôme Lavrilleux n'hésitera pas à saisir la justice : "je porterai plainte contre mon exclusion, qui ne repose sur rien car les statuts de l'UMP ne prévoient pas d'exclure une personne citée dans une affaire. Si mon exclusion était prononcée, ce serait donc un procès politique". Pour lui, "seule la justice sera amenée à établir les faits et déterminer qui sont les responsables, à quel degré, et ensuite elle seule dira qui est coupable".

"Je ne serai pas le gentil mouton". Jérôme Lavrilleux, qui refuse qu'on fasse de lui "une victime expiatoire", selon ses propres termes, affirme vouloir se battre "jusqu'au bout". "Je ne serai pas le type qui paiera pour tous", insiste-t-il. "Je suis un des rares à avoir eu le courage d'assumer certaines choses mais je ne serai pas le gentil mouton que l'on peut amener à l'abattoir sans rien dire".

Il va siéger au Parlement européen. L'ancien bras droit de Jean-François Copé a été élu eurodéputé en mai, mais plusieurs voix à l'UMP ont demandé qu'il démissionne de ce mandat. Là aussi, l'homme refuse tout net. "Je vais siéger au Parlement européen", martèle-t-il. "Ce n'est pas une question de revenu, j'ai été élu, je siégerai et j'accomplirai l'intégralité de mon mandat avec sérieux".

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