Emplois fictifs présumés : "Nous n'avons jamais rien fait d'illégal", affirme le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just

Wallerand de Saint Just 2016 crédit : THOMAS SAMSON / AFP - 1280
Wallerand de Saint-Just dément tout "système" pour "faire des économies" aux dépens du Parlement européen. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Wallerand de Saint-Just a répété, dans une interview à France Info, que les accusations étaient "totalement risibles".

Le trésorier du Front national, Wallerand de Saint-Just, a affirmé que le parti n'a "jamais rien fait d'illégal" et qu'aucun "système" n'a été élaboré pour faire des "économies" sur le dos du Parlement européen. Dans l'affaire des possibles emplois fictifs d'assistants parlementaires européens du FN à Strasbourg, des éléments recueillis par les enquêteurs, notamment une lettre de Wallerand de Saint-Just à Marine Le Pen, dévoilée mercredi par Le Monde, ainsi que des témoignages à l'AFP semblent accréditer une volonté du FN de se financer grâce au Parlement européen.

Une divergence sur les missions confiées aux assistants parlementaires. Dans une interview à France Info, l'argentier du parti l'a contesté. "Il n'y a jamais eu de système mis au point, nous n'avons jamais rien fait d'illégal, nous n'avons jamais voulu prendre le moindre centime au Parlement européen", a-t-il assuré.

Et Wallerand de Saint-Just de justifier : "Il y a une divergence de vues sur la nature des travaux des assistants parlementaires entre l'exécutif du Parlement européen et le groupe des élus du FN." "L'exécutif du Parlement européen était aux mains de Martin Schulz, très hostile au FN, très hostile à des députés d'opposition", selon lui. Et "il y a plusieurs partis qui prennent part à cette volonté de nuire, c'est certain".

"Une lettre de prévision", et non "une espèce de fraude organisée". Revenant sur le courrier qu'il a adressé en juin 2014 à la présidente du FN et où il déclarait que "nous ne nous en sortirons que si nous faisons des économies importantes grâce au Parlement européen", Wallerand de Saint-Just a répété que les accusations étaient "totalement risibles".

"Je faisais des plans comme trésorier pour les années 2014-2015. Je pensais que je pouvais faire des économies de salaires de personnes qui sont devenues députés européens et qui étaient salariés du FN", a-t-il notamment expliqué, évoquant "une lettre de prévision", et non "une espèce de fraude organisée". "Le dossier est complètement nul, (les enquêteurs) comprennent rien, ils auraient mieux fait de m'interroger d'abord", a lancé le président du groupe FN au conseil régional d'Île-de-France.

Chauprade, "un traître professionnel". Quant à la dénonciation par Aymeric Chauprade, eurodéputé élu en 2014 sur les listes FN, d'un "système généralisé de gestion des enveloppes parlementaires", le trésorier a affirmé qu'il racontait "évidemment n'importe quoi". À ses yeux, "c'est un traître professionnel" et "il a énormément de casseroles".