Emplois fictifs : Chirac prêt à payer

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avec agences , modifié à
L’ancien chef de l’Etat a fait savoir jeudi qu’il souhaitait un accord avec la Ville de Paris.

Annoncée par la Mairie de Paris, niée par le secrétaire général de l’UMP, l’hypothèse d’un accord financier pour solder l’affaire des emplois fictifs a été confirmée jeudi par l’homme au cœur de ce dossier : l’ancien président de la République, Jacques Chirac.

2,2 millions d’euros en jeu

"Dans le souci d'apaiser une source de polémique préjudiciable à Paris et à ses habitants, quelles que soient leurs opinions politiques, [Jacques Chirac] a souhaité qu'il soit mis fin au litige civil et que la Ville de Paris soit remboursée purement et simplement des montants litigieux qu'elle a manifesté l'intention de recouvrer judiciairement", a indiqué Me Jean Veil, l’avocat de l’ancien maire de la capitale.

Le protocole d’accord, tel qu’il a été révélé par Le Canard enchaîné, porterait sur le versement de 2,2 millions d’euros, dont 550.000 euros apportés par Jacques Chirac lui-même, le reste étant à la charge de l’UMP.

Ce ne sont pas des aveux

Mais ce remboursement ne signifie pas que Jacques Chirac reconnaît sa culpabilité dans ce dossier, a tenu à préciser son conseil. "Le président a toujours contesté avoir commis quelque infraction pénale que ce soit et maintient que les emplois litigieux étaient légitimes et utiles à la Ville de Paris et aux Parisiens", a déclaré Me Veil.

Si l’accord de remboursement est conclu, il dégagerait malgré tout largement l’horizon judiciaire de Jacques Chirac. En échange du paiement, la Ville de Paris devrait en effet abandonner le banc des parties civiles lors du procès prévu dans les mois à venir. Et le parquet a déjà indiqué qu’il demanderait la relaxe. L’accord doit cependant encore être validé par le Conseil de Paris.