Emmanuel Macron veut refonder le RSA et l'ISF

Emmanuel Macron entend réformer le RSA et l'ISF s'il est élu président de la République.
Emmanuel Macron entend réformer le RSA et l'ISF s'il est élu président de la République. © AFP
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avec AFP. , modifié à
Emmanuel Macron entend notamment transformer le RSA ou supprimer les charges au niveau du SMIC s'il est élu président de la République.

Emmanuel Macron a annoncé et précisé mercredi une série de propositions économiques et fiscales. Interrogé à l'antenne de France Inter, le candidat d'En Marche! a notamment expliqué qu'il souhaitait procéder à une "transformation du RSA pour accompagner le retour à l'activité". Une manière de tordre le cou aux critiques sur son absence de programme qui s'étaient faites jour malgré les quelques mesures déjà annoncées.

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"Le lissage n'est pas bon" entre chômage et emploi au SMIC. "Aujourd'hui, le lissage n'est pas bon, ce qui fait que quand vous rentrez dans le travail avec un Smic à temps partiel ou un Smic et que vous étiez au RSA, vous n'avez par la prime d'activité, vous n'êtes pas incité forcément à travailler", a-t-il expliqué, estimant que "le gain marginal est trop réduit".

"Ça, on va l'augmenter pour en gros 100 euros par mois pour quelqu'un qui est au Smic", a-t-il ajouté.

Faire du CICE un allègement de charges durable. Emmanuel Macron a également rappelé qu'il souhaitait transformer le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en "allègement de charges durable", et l'étendre aux "petites entreprises, indépendants et entreprises de l'économie sociale et solidaires".

Il a également rappelé qu'il souhaitait "supprimer la totalité des charges au niveau du Smic", mesure qui avait été prévue dans le cadre du Pacte de responsabilité en 2014.

Refonder l'ISF. L'ancien ministre de l'Economie a annoncé son intention de "réformer en profondeur" l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en supprimant "la part qui finance l'économie réelle", c'est-à-dire la détention d'entreprise ou d'actions, pour en faire un "impôt sur la rente immobilière".

Assurant qu'il détaillerait plus largement son programme en matière de fiscalité "dans une dizaine de jours", il a précisé qu'il maintiendrait "l'abattement sur la résidence principale", mais aussi l'exonération pour les oeuvres d'art.

Des accords de branche sur le temps de travail. Interrogé sur les 35 heures, il a assuré qu'il ne proposait "pas des contrats différenciés par l'âge" et qu'il souhaitait conserver la durée légale du travail à 35 heures dans la loi, renvoyant "à l'accord de branche, l'accord d'entreprise la possibilité de négocier d'autres équilibres".