Elections régionales 2015 : le PS pourrait garder la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

© NICOLAS TUCAT / AFP
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B.B , modifié à
Le socialiste Alain Rousset est arrivé en tête (30,39%), devant une union de la droite et du centre en recul par rapport au scrutin de 2010 (27,19%). Le FN est à 23,23%

Virginie Calmels, tête de la liste d'union de la droite (Les Républicains-UDI-MoDem-CPNT) peut être déçue. Avec un score de 27,19% pour ce premier tour des régionales, elle fait moins qu'en 2010 quand l'UMP et le MoDem, avec des listes concurrentes, avaient totalisé plus de 32% des voix. Cette fois, elle va devoir batailler pour faire tomber le socialiste Alain Rousset, qui totalise 30,39%. Le FN est plus loin (23,23%)

"Le Front national n'a ici aucune chance de gagner l'élection". En conséquence, Virginie Calmels a implicitement appelé les électeurs du FN à voter pour elle au second tour afin de faire échec à Alain Rousset, président sortant de la région Aquitaine: "Je veux m'adresser à tous les électeurs du Front national et je veux leur dire que le Front national n'a ici aucune chance de gagner l'élection. Alors s'ils votent Front national au second tour, ils feront élire le candidat socialiste, élu depuis 18 ans", a-t-elle lancé.

L'union de la gauche pourrait faire la différence.Virgine Calmels est bien au coude-à-coude avec Alain Rousset, voire légèrement devant lui, dans la Creuse, dans les Deux-Sèvres et même en Corrèze, le fief du président François Hollande (29,5% contre 28,9% au PS). Comme en Charente-Maritime, elle arrive en tête en Charente voisine. Mais, elle est en revanche nettement distancée dans le bastion socialiste des Landes (35% au PS, 26% à la droite) et même dans les Pyrénées-Atlantiques, un département pourtant contrôlé par l'union de la droite et du centre (32,8% contre 28,2%). En Dordogne, elle est même devancée par le Front national et ne décroche que la troisième place.

Au second tour, dans une triangulaire, Alain Rousset pourrait compter sur l'apport des voix écologistes, la liste EELV de Françoise Coutant obtenant entre 5,6%, en net recul (11,8% en 2010), mais pouvant donc fusionner. Le Front de Gauche d'Olivier Dartigolles, lui, ne dépasse pas la barre des 5% (4,85% contre 9,50% en 2010) et ne pourra donc pas briguer des sièges sur une liste d'union de la gauche.

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