Elections : les départements qui peuvent basculer

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Louis Hausalter , modifié à
CARTE - Quels territoires la droite est-elle quasiment assurée de conquérir lors des élections départementales des 22 et 29 mars ? Où la gauche peut-elle encore sauver les meubles ? Quels sont les espoirs du FN ? Europe 1 fait le point.

C'est encore une élection qui fait trembler la gauche. Alors qu'elle contrôle aujourd'hui 61 départements, ce chiffre pourrait se réduire à peau de chagrin le 29 mars, à l'issue du second tour des départementales. De son côté, la droite, qui préside actuellement une quarantaine de conseils généraux, espère un raz-de-marée qui permettrait d'inverser le rapport de forces en sa faveur. Quant au Front national, s'il se refuse à parier sur la conquête d'un département, il n'en entretient pas moins de très vifs espoirs

Les départements les plus menacés. Au PS, tout le monde prévoit un désastre électoral. Reste à savoir quelle en sera l'ampleur. Au siège du parti, rue de Solferino, de nombreux départements apparaissent d'ores et déjà perdus. Beaucoup se situent dans l'est : le Doubs, le Territoire-de-Belfort, le Jura, la Saône-et-Loire, l'Ain ou encore l'Isère ont toutes les chances de tomber dans l'escarcelle de la droite. Celle-ci s'attend aussi à conquérir l'Eure, l'Indre-et-Loire, les Deux-Sèvres, les Pyrénées-Atlantiques et les Pyrénées-Orientales, pour ne citer que ses plus grands espoirs. L'UMP et l'UDI convoitent aussi les départements picards que sont la Somme, l'Oise et l'Aisne, mais le FN pourrait jouer les trouble-fête dans la région.

Infographie départements bascule AFP

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Des fiefs symboliques en danger. La bataille s'annonce rude dans plusieurs fiefs dont la perte serait un véritable coup dur pour la gauche. Les résultats en Corrèze, terre conquise in extremis par François Hollande en 2008, seront scrutés à la loupe. La Seine-Saint-Denis, fief de Claude Bartolone, est en grand danger, tout comme l'Essonne, terre de Manuel Valls. Dans les Bouches-du-Rhône, département présidé par le socialiste dissident Jean-Noël Guérini, la droite pourrait profiter des divisions de la gauche.

Par ailleurs, faute d'accord avec le PS, le Parti communiste pourrait voir lui échapper ses deux derniers bastions, l'Allier et le Val-de-Marne. Enfin, le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, tentera pour sa part de conserver la présidence du Tarn-et-Garonne, le dernier mandat qu'il lui reste depuis sa défaite aux sénatoriales de septembre.

Les espoirs du FN. Officiellement, le Front national ne mise pas sur la conquête d'un conseil départemental. "Gagner un département sera très difficile", a estimé Marine Le Pen, vendredi sur Europe 1. Mais les frontistes nourrissent tout de même des espoirs secrets. Un sondage Odoxa pour Le Parisien donne le FN largement en tête des intentions de vote dans l'Aisne. Le parti convoite aussi l'Oise voisine, où il a signé des cartons lors des récents scrutins.

Dans le sud, le Vaucluse figure en bonne place dans le collimateur frontiste, d'autant que la droite y est très divisée. Le suspense demeure aussi dans le Var, actuellement tenu par l'UMP, mais où le vote FN est désormais solidement ancré.

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