Edouard Philippe : "les conditions ne sont pas réunies" pour le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

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avec AFP , modifié à
"Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes", a affirmé le Premier ministre, confirmant l'abandon du projet controversé.

Il parle de "l'aéroport de la division". Le Premier ministre a confirmé mercredi l'abandon du projet controversé d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. "Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes", a déclaré Edouard Philippe à l'issue du Conseil des ministres. 

Moderniser les aéroports régionaux. Edouard Philippe a précisé que les terres sur lesquelles le projet devait être édifié ne seront pas gardées par l'Etat et les agriculteurs expropriés pourront retrouver leurs terres "s'ils le souhaitent", dans le but de leur redonner une vocation agricole. Afin de décongestionner l'actuel aéroport de Nantes, le chef de l'exécutif a indiqué que les infrastructures de Nantes-Atlantique seront "modernisées", avec notamment l'allongement de la piste. L'aéroport de Rennes sera également agrandi "si la Région Bretagne le souhaite". 

Évacuer la ZAD d'ici le printemps. Edouard Philippe a par ailleurs annoncé que la "ZAD", occupée par les anti-aéroports depuis près de 10 ans, devra être libérée de ses "occupants illégaux" d'ici le printemps prochain "ou seront expulsés". "Les squats qui débordent sur la route doivent être évacués, les obstacles retirés, la circulation rétablie. À défaut, les forces de l'ordre procéderont aux opérations nécessaires", a-t-il prévenu. "Le gouvernement rétablira l'état de droit sur le ZAD", en a conclu le chef de l'exécutif, en évoquant une "zone de non droit".