Edouard Philippe affiche sa fermeté contre les Zad

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"Nos responsabilités nous voulons également les assumer face à ceux qui occupent illégalement des zones", a assuré Edouard Philippe vendredi © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre a rappelé qu'il avait l'intention de ne pas laisser "des zones s'enkyster sur des parties du territoire national".

Le Premier ministre Edouard Philippe a affiché vendredi sa détermination à ne pas laisser "s'enkyster" les "Zad" ("zones à défendre") occupées par des militants, disant assumer le risque d'"impopularité" à les évacuer.

"Nous avons trop longtemps accepté qu'ils les occupent". L'exécutif s'est engagé à évacuer à l'issue fin mars de la trêve hivernale l'emblématique Zad de Notre-Dame-des-Landes. Mais de nombreuses autres zones de projets sont occupées par des opposants, et le gouvernement est particulièrement vigilant sur le futur site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure (Meuse).

 

"Nos responsabilités nous voulons également les assumer face à ceux qui occupent illégalement des zones. Et dont je constate que nous avons trop longtemps accepté qu'ils les occupent", a déclaré Edouard Philippe vendredi lors d'un discours sur la sécurité, la justice et la défense à Paris.

D'autres Zad à évacuer. "Si nous voulons éviter que ces choses se reproduisent, il faut donc que nous fassions en sorte que les procédures administratives soient menées peut-être un peu plus rapidement qu'aujourd'hui, et que nous ne laissions pas des zones s'enkyster sur des parties du territoire national", a-t-il affirmé, soulignant qu'il est "bien délicat de traiter" les cas quand l'occupation des lieux se prolonge. Les évacuations de ZAD - détournement de l'appellation officielle 'zone d'aménagement différé' en 'zone à défendre' - "ça viendra", a-t-il assuré.

Prêt à être impopulaire. Le Premier ministre s'est dit "prêt" à assurer "des moments d'impopularité", ironisant sur sa récente décision d'abaisser la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires. "Je vous dirais volontiers que celui qui a pris la décision d'abaisser la vitesse sur nos routes bidirectionnelles sans séparateur à 80 km/h y est prêt", a-t-il poursuivi, alors que les sondeurs soulignent l'effet de cette décision dans la récente baisse du Premier ministre dans les sondages.  "Voilà. Ça m'a fait du bien de vous le dire", a lancé Edouard Philippe après une courte pause, déclenchant les rires de la salle.