Dure semaine pour Eva Joly

Eva Joly rentre en campagne après des Journées d'été difficiles
Eva Joly rentre en campagne après des Journées d'été difficiles © REUTERS
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Hélène Favier , modifié à
Hulot n’est pas venu; son apathie a été critiquée; l’opportunité de sa candidature a été questionnée.

La semaine aurait dû servir à la lancer dans la course à la présidentielle. Mais les Journées d'été d'Europe Ecologie-Les Verts (qui se terminent samedi) se sont soldées par un bilan en demi-teinte pour la candidate Eva Joly. Nicolas Hulot lui a fait faux bond. Daniel Cohn-Bendit a critiqué son silence sur le dossier de la dette et a été applaudi. Même l’opportunité d’une candidature EELV en 2012 a été remise en cause… Europe1.fr a retracé la "sale semaine" d’Eva Joly.  

Retour sur une semaine difficile

Mardi, Hulot prend ses distances - Tout a mal commencé. Mardi, à deux jours de l’ouverture des Journées d’été du parti à Clermont-Ferrand, Nicolas Hulot, ex-rival d’Eva Joly mais personnalité ultra-populaire chez les Français, déclare forfait. Alors qu’il avait juré, durant la primaire écolo, qu’il soutiendrait Eva Joly si elle l’emportait, il décide de claquer la porte - diplomatiquement - annonçant prendre "une distance bienveillante" avec le parti. "Contre mauvaise fortune", Eva Joly ne peut faire que "bon cœur", promettant dans Le Monde que son ex-rival "peut venir" auprès du parti "quand il sentira que c'est le moment".  

Jeudi, l’opportunité d’une candidature écolo est remise en cause - Jeudi, Eva Joly croit pouvoir souffler : pour l’ouverture des Journées d’été, Cécile Duflot ânonne quelques mots en norvégien en son honneur et salue sa double nationalité franco-norvégienne. Mais c’était sans compter l’entrée en scène de Daniel Cohn-Bendit, qui dans un entretien au quotidien Les Echos, où il exprime par ailleurs son soutien à la candidate désignée pour 2012, réitère son scepticisme sur le bien-fondé d'une candidature écologiste, quelle qu'elle soit. Selon lui, si en janvier le Front national est haut dans les sondages, les écologistes devront passer une alliance, dès le premier tour, avec le Parti socialiste, pour éviter un nouveau 21 avril.

Vendredi, Cohn-Bendit passe aux aveux - Enfin coup de grâce : vendredi, Daniel Cohn-Bendit reconnaît qu’il a bien voté pour Eva Joly à la primaire écologiste… parce qu’il pensait "qu’elle allait perdre". Cécile Duflot dont le penchant pour Nicolas Hulot était connu, assure, de son côté, vouloir conserver le "secret" de son vote. Enfin, au détour d’une séance plénière, Daniel Cohn-Bendit interroge : "Pourquoi pendant tout ce mois de juillet notre candidate n'est pas montée au créneau sur la dette ?". Personne ne répond, mais la salle applaudit.