Partielle du Doubs : Eric Ciotti prône le "ni-ni"

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Louis Hausalter , modifié à
INTERVIEW E1 - Le député UMP des Alpes-Maritimes était l'invité du Club de la presse, lundi sur Europe 1.

Eric Ciotti, député UMP et président du conseil général des Alpes-Maritimes, était l'invité du Club de la presse, lundi sur Europe 1. Interrogé sur sa préférence entre le PS et le FN, dont les candidats se sont qualifiés pour le second tour de l'élection législative partielle du Doubs dimanche, il a répondu qu'il ne choisirait aucun deux deux s'il était électeur. "Je m'abstiendrais. Je ne voterais ni pour le candidat du Front national, naturellement, mais je ne voterais pas plus pour le candidat du Parti socialiste", a-t-il expliqué.

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Pour lui, "les deux offrent une impasse, un choix impossible. D'un côté, l'impasse de l'échec socialiste, qui est à la base de beaucoup des désagrément qu'ont connu les électeurs de cette circonscriptions. Et l'impasse du Front national qui est un parti qui, s'il devait par malheur arriver un jour au pouvoir, conduirait notre pays dans l'abîme".

Éric Ciotti dans "Le club de la presse" - PARTIE 2par Europe1fr

"On s'y prend très mal avec le Front national". "Je récuse cette idée de front républicain", a poursuivi Eric Ciotti. Pour le député, "depuis très longtemps, on s'y prend très mal avec le Front national. Je redis la dangerosité du Front national pour notre pays, mais je crois qu'il faut arrêter avec les vieilles lunes qui datent de l'époque mitterrandienne, où l'on a voulu attaquer le Front national en le mettant au banc de la société". Eric Ciotti s'en est tout de même pris au programme économique du FN , "un programme d'extrême gauche", a-t-il affirmé. "On a vu quand même que le Front national a soutenu Syriza", a-t-il relevé.

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"Il faut arrêter de faire du Front national le curseur de la vie politique", a encore insisté Eric Ciotti, pour qui "il y a deux sujets majeurs qu'on doit traiter : le déclin économique et la peur du déclin identitaire".