Dopage : Floyd Landis nie en bloc

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Administrator User , modifié à
Floyd Landis a de nouveau nié s'être dopé devant la Cour d'arbitrage américaine. L'instance examine depuis lundi et pendant dix jours à Malibu le cas du cycliste américain, qui avait été contrôlé positif lors du Tour de France 2006. Pour se défendre, Floyd Landis a aussi mis en cause le laboratoire français qui a effectué les analyses.

Première journée d'audition et premières passes d'armes entre avocats. Lundi, la Cour d'arbitrage américaine indépendante a débuté à Malibu les auditions dans l'affaire de dopage de Floyd Landis. L'avocat du cycliste a donné le ton, qualifiant cette affaire de "vaste foutoir". "C'est une honte", a estimé l'avocat, ajoutant que les techniciens ayant pratiqué les tests étaient incompétents et leur matériel défectueux. Il a déclaré que les tests pratiqués sur un échantillon d'urine de Landis fourni après la 17e étape du Tour avaient été bâclés par le Laboratoire national de détection du dopage de Châtenay-Malabry (LNDD), qui selon lui n'a pas respecté les "critères internationaux imposés aux laboratoires". La réplique de l'avocat de l'Agence américaine du dopage (USADA), Richard Young, n'a pas tardé. Il a défendu le laboratoire français et souligné que le résultat de ces tests avait été corroboré par de nombreux autres éléments de preuve et qu'il avait en outre été confirmé de source indépendante. Floyd Landis avait été contrôlé positif à la testostérone lors du Tour de France 2006, qu'il avait remporté. Le coureur avait refusé par la suite de se soumettre à l'USADA. L'audition de Floyd Landis, qui était présent pour le premier jour d'audience, est très attendue. Le cycliste, qui a toujours remis en cause la probité du laboratoire d'analyses français, a demandé à ce que Jacques de Ceaurriz, le directeur du laboratoire de Chatenay-Malabry, et six experts soient entendus. L'athlète a aussi réclamé la publicité des débats par souci de "transparence". Floyd Landis encourt une sanction de deux ans de suspension et la perte de son titre sur la Grande Boucle devant l'Union cycliste internationale. La Cour d'arbitrage américaine est composée de trois juges. Elle est chargée de régler les différends dans les domaines commerciaux, de relations professionnelles ou de santé. L'un des juges a été choisi par Floyd Landis, un autre par l'USADA et le troisième est neutre. Ce dernier a été désigné par les deux autres. Aucune décision ne devrait être rendue à l'issue des auditions, sauf coup de théâtre, comme par exemple des aveux de Floyd Landis. Avant d'arriver devant la Cour, le cycliste et ses avocats ont épuisé tous les recours. Une fois la décision connue, il aura la possibilité, tout comme les autres parties, de faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport. Floyd Landis a toujours nié s'être dopé. Dans ses premières déclarations, quand a éclaté l'affaire, il avait évoqué un problème à la thyroïde. La semaine dernière, le coureur cycliste avait dit s'être vu proposer une réduction de peine par l'USADA s'il fournissait des "preuves incriminantes" contre son confrère américain et septuple vainqueur du Tour de France Lance Armstrong, acquitté l'an dernier de recours à des substances illicites. L'équipe Phonak à laquelle appartenait Floyd Landis a été dissoute à l'issue de la dernière saison.