Un pas en avant, deux pas en arrière. Le coureur cycliste Ivan Basso parle de dopage mais reste sur ses gardes. Après avoir reconnu lundi son implication dans l'affaire Puerto, le coureur nuance ses propos. "Il ne s'agit que d'une tentative de dopage. Durant toute ma carrière, je n'ai jamais utilisé de produits dopants, je n'ai jamais fait de transfusion", a déclaré le vainqueur du Giro 2006. "Je vais purger ma peine et je reviendrai à la compétition", a ajouté le coureur de 29 ans en soulignant qu'il ne pouvait entrer dans les détails pour des raisons légales. Basso est accusé de violation de l'article 2.2 du code de l'Agence mondiale anti-dopage (AMA) concernant "l'utilisation ou l'intention d'utiliser des produits interdits ou des méthodes interdites". Après avoir longtemps proclamé son innocence, il a reconnu lundi devant la commission anti-dopage du Comité national olympique italien (Coni) avoir été impliqué dans l'affaire de dopage connue sous le nom d'opération Puerto et s'est engagé à collaborer avec les responsables de l'enquête. Basso est au nombre de la cinquantaine de coureurs dont le nom a été mentionné dans le cadre de l'affaire Puerto. L'opération anti-dopage avait débouché l'an dernier sur la saisie de grandes quantités de stéroïdes anabolisants, de matériel pour transfusions sanguines et de plus de 200 poches de sang congelé à Madrid et Saragosse. La justice espagnole a classé l'affaire car le dopage n'était pas un délit en Espagne au moment des faits mais les poursuites ont continué en Allemagne et en Italie. L'Allemand Jan Ullrich, qui avait été retiré du Tour de France 2006 par sa formation, T-Mobile, à la veille du prologue, a été licencié depuis par son équipe et confondu par des analyses ADN. Basso, qui avait subi le même sort qu'Ullrich avant le Tour de France, a changé d'équipe pour rejoindre Discovery Channel. La réouverture des poursuites contre lui par le Coni a entraîné sa suspension puis son départ de l'ancienne formation de Lance Armstrong.