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Romain David , modifié à
L'ancien président de l’Assemblée nationale estime que dans un contexte social particulièrement tendu, notamment autour des questions de fiscalité, la discrétion eut été de mise quant aux sommes versées par les premières fortunes françaises pour reconstruire Notre-Dame de Paris.
INTERVIEW

Les principales fortunes françaises, les familles Pinault, Arnault et Bettencourt ont donné à elle trois quelque 500 millions d'euros pour reconstruire Notre-Dame de Paris, ravagée par un incendie lundi soir. Mais cette générosité à soulevé la polémique, en raison notamment de la défiscalisation à laquelle donne droit ce geste. "Si je fais un don, je ne ferais pas de publicité", a réagi Jean-Louis Debré, ancien président de l'Assemblée nationale, invité vendredi d'Audrey Crespo-Mara dans la matinale d'Europe 1.

"Ça nuit à la cohésion nationale"

"Le geste discret est plus fort que ceux qui en font de la publicité", poursuit ce proche de Jacques Chirac. "Je trouve que c'est bien que tout le monde donne. Notre-Dame a été et est un symbole de la France. Je regrette peut-être un peu trop de publicité, parce que ça nuit à la cohésion nationale", estime-t-il. "On est, avec le mouvement des 'gilets jaunes' et un certain nombre de revendications, dans ce que je croyais ne jamais revoir : la lutte de classes. [Les dons] sont devenus un prétexte pour mobiliser", déplore-t-il.

"Mais n'empêchons pas ceux qui ont de l'argent de donner", nuance toutefois Jean-Louis Debré. Seulement, "un peu de discrétion, un peu de modestie ferait du bien".