Devant le Congrès, "Macron n'était pas vraiment humble"

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Pour le député Guillaume Larrivé, Emmanuel Macron a réalisé "un exercice d'autosatisfaction qui n'aura pas convaincu les Français". © Europe 1
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T.LM.
Dans un exercice de pédagogie face aux 900 parlementaires, le chef de l'État a notamment expliqué qu'il connaissait le "doute" dans l'exercice de ses fonctions.

"Humble mais résolu", selon ses propres mots, Emmanuel Macron s'est présenté devant les parlementaires réunis en Congrès, lundi, pour leur "faire une confidence : il y a une chose que tout président de la République sait. Il sait qu'il ne peut pas tout, il sait qu'il ne réussira pas tout, et je vous le confirme, je sais que je ne peux pas tout, je sais que je ne réussis pas tout."

"Début de défiance". Une marque d'humilité inhabituelle pour celui qui affirmait avant l'élection présidentielle que la France avait besoin d'un "chef jupitérien", qui serait le "maître des horloges". "Il y avait un début de défiance qui commençait à s'exprimer de la part des Français mais aussi de la part de sa majorité", décrypte Hélène Jouan, chef du service politique d'Europe 1. "Il n'y a jamais eu d'état de grâce, mais on est passé d'une certaine impatience à une véritable impatience", confirme Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop.

"L'antiphrase" de Macron après "l'anaphore" de Hollande. "Avec François Hollande, il y avait l'anaphore. Avec Macron, c'est l'antiphrase : il dit un truc, en réalité c'est l'inverse", estime quant à lui Guillaume Larrivé, député Les Républicains invité d'Europe Soir, lundi. "Il commence son discours en disant 'je suis humble', c'est une manière de nous dire 'je ne le suis pas vraiment'. 'J'ai compris parce que je fais du marketing politique, qu'il faut que j'essaye de corriger mon image'. Mais en réalité, tout cela ce sont des mots."