Des incidents dans plusieurs villes de France

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La place de la Bastille a été évacuée par la police après des échauffourées entre des manifestants anti-Sarkozy et les forces de l'ordre. Des incidents ont aussi éclaté dans le centre de Lyon provoqués par des partisans déçus de la défaite de Ségolène Royal. A Bordeaux, Rennes et à Nantes, quelques centaines de manifestants anti-Sarkozy se sont rassemblés dans le centre ville où ils ont été repoussés par les forces de l'ordre. Le collectif AC le Feu, créé au lendemain des émeutes de 2005, a appelé les banlieues à ne pas "répondre par la violence" à la victoire de Nicolas Sarkozy.

La place de la Bastille a été évacuée par la police après des échauffourées entre des manifestants anti-Sarkozy et les forces de l'ordre. Un peu plus tôt dans la soirée, les manifestants, qui ne se réclamaient apparemment d'aucune organisation, ont jeté des bouteilles et des projectiles divers en direction de la police, qui a répliqué en bouclant la place et en lançant des grenades lacrymogènes. Certains manifestants ont grimpé sur la colonne de la Bastille, lieu traditionnel de rassemblement de la gauche, tandis que les policiers entreprenaient de faire évacuer les lieux à l'aide d'un canon à eau. Les forces de l'ordre ont procédé à plusieurs arrestations. Dans le département de Seine-Saint-Denis d'où étaient parties les émeutes de 2005, aucun incident grave n'a été relevé à l'exception de 20 à 30 feux de voitures selon la police et la préfecture. Des départs de feux ont également été recensés dans le Val-de-Marne, les Yvelines, le Val d'Oise, les Hauts de Seine, la Seine et Marne, et l'Essonne. A Bordeaux, Rennes et Nantes, quelques centaines de manifestants anti-Sarkozy se sont rassemblés dans le centre-ville. A Bordeaux, près de 2000 manifestants anti-Sarkozy se sont rassemblés dans le centre ville. A Nantes, près de 600 manifestants, des militants d'extrême gauche et des membres du Mouvement des Jeunes socialistes, ont tenté de s'approcher des locaux de l'UMP, gardés par les forces de l'ordre. La police a dispersé les manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes. A Rennes, les manifestants se sont rassemblés sur l'une des principales places avant de défiler dans le centre. A Brest, une cinquantaine de personnes ont occupé une permanence de l'UMP dans la soirée. A Lyon, vers 21h10, quelque 500 manifestants de gauche, dont certains venaient apparemment du siège du Parti socialiste et d'autres des banlieues, se sont dirigés vers le Q-BOAT, une péniche amarrée sur le Rhône et qui avait été louée par l'UMP pour fêter la victoire. Arrivés sur le pont au-dessus de la péniche, les manifestants ont lancé des poubelles pleines et des barrières en direction du navire mais sans le toucher. Ils ont échangé des invectives avec les occupants de la péniche. Des affrontements physiques ont éclaté quand certains manifestants ont pu descendre sur les quais. La plupart d'entre eux ont toutefois été empêchés de le faire par les forces de l'ordre arrivées sur place peu après le début des heurts. Des CRS se sont déployés autour de la péniche pour la protéger en pointant des flash-balls vers les manifestants. Les forces de l'ordre les faisaient évacuer pendant que la fête se poursuivait sur la péniche. A Toulouse, environ 2.500 personnes, essentiellement des jeunes, se sont rassemblées sur la place du Capitole à Toulouse pour manifester leur hostilité à Nicolas Sarkozy. De légers incidents se sont déroulés sur la place centrale de Lille et le quartier populaire de Lille-sud.