Des députés offrent 10% de leur paie

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Ils soutiennent l'amendement de Lionnel Luca qui vise à réduire le salaire des parlementaires.

Ils sont trois députés, issus du parti majoritaire, et souhaitent relancer l'idée de leur collègue Lionnel Luca. Ce dernier proposait pour l'exemple de réduire de 10% l'indemnité des parlementaires en ces temps de rigueur générale.

Mais le texte du député Droite populaire des Alpes Maritimes a été retoqué à l'Assemblée. Du coup, Jean-Claude Flory, député de l'Ardèche, Patrick Labaune, député de la Drôme et Patrice Verchère, député du Rhône ont décidé de passer à l'action.

"Nous nous sommes dits : 'faisons-le, baissons volontairement nos indemnités de 10% en faisant un chèque à des associations caritatives'", a justifié Patrice Verchère à TF1.

Un "acte symbolique" à 520 euros par mois

Partant de l'indemnité de base de 5.514 euros brut que perçoit un parlementaire, ils ont décidé d'"envoyer un chèque de 520 euros" par mois à un association caritative. Pour Patrice Verchère, ce demi smic partira ce mois-ci au Secours catholique, puis ce sera au tour des Restos du cœur, en février, et au Sidaction, en mars, de recevoir ce petit plus.

Pour lui, cet "acte symbolique" doit avoir "valeur d'exemple" en "temps de crise". "Nous ne pouvons pas d'un côté demander à nos concitoyens de se serrer la ceinture et de l'autre, ne pas nous-mêmes nous l'imposer", ajoute-t-il.

Borloo, Hollande et Luca

Ce n'est pas la première fois que des politiques suggèrent de réduire le salaire des parlementaires. Jean-Louis Borloo, du temps où il était un probable candidat à l'élection présidentielle, avait proposé de baisser de 5% les indemnités des parlementaires, ainsi que celles du gouvernement.

François Hollande a lui aussi annoncé des mesures sur le sujet. Si le candidat socialiste est élu en mai, il annonce qu'il fera baisser "de 30% les salaires du président de la République et des ministres.

Une mesure pas incompatible avec celle prônée par Lionnel Luca et ses disciples. En tout cas, les trois instigateurs n'ont pas prévu de s'arrêter tout de suite. "Si on est réélu, on continuera, le temps que la crise se termine", prévient le député du Rhône.