Depuis le début du quinquennat, ils ont quitté la vie politique

François Fillon

Au terme d’une campagne qui avait tout d’un parcours du combattant, le candidat de la droite, englué dans une affaire d’emplois fictifs concernant sa femme et ses enfants, ne parvient pas à se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. Celui qui avait refusé d’abandonner malgré sa mise en examen annonce alors son retrait de la vie politique. Il a depuis été nommé à la présidence de la commission constructeurs de la Fédération internationale de l'automobile, mais reste toutefois visé par une enquête du parquet financier.

FRANCOIS MORI / AFP

Arnaud Montebourg

Le candidat malheureux à la primaire socialiste de 2017 s’est lancé dans la production de miel et d’amendes, une manière pour l’ancien ministre du Redressement productif de continuer à se faire le chantre du "made in France".

MARTIN BUREAU / AFP

Marion Maréchal-Le Pen

Beaucoup de responsables et d’électeurs frontistes voyaient en elle une alternative au leadership de Marine Le Pen, mais la jeune députée FN du Vaucluse a annoncé le 9 mai, dans un courrier public, son intention de ne pas briguer de second mandat, invoquant notamment sa récente maternité.

Fin février, elle a fait une apparition remarquée lors d’un congrès républicain à Washington, pour présenter son projet d’académie des droites. Certains commentateurs y ont vu une façon de préparer le terrain pour un éventuel retour en politique, alors que sa tante peine à relever la tête depuis sa défaite à la présidentielle et un débat de l’entre-deux-tours calamiteux.

ALAIN JOCARD / AFP

Nathalie Kosciusko-Morizet

Défaite à la primaire de la droite et aux législatives, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est finalement tournée vers le secteur privé, comme nombre de ses collègues privés de mandat. Elle s’occupe désormais de cybersecurité pour l’entreprise de services numériques Capgemini.

PATRICK KOVARIK / AFP

Luc Chatel

Membre de la société d’investissement Ekkio Capital depuis la fin de son mandat de député, Luc Châtel a claqué la porte des Républicains, et de la vie politique, en novembre 2017 alors même que Laurent Wauquiez s’apprêtait à prendre la direction du parti.

CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Jean-Pierre Raffarin

L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a quitté en octobre son poste de sénateur pour créer l’ONG "Leaders for Peace". Il œuvre par ailleurs depuis août comme chroniqueur dans le 19h dimanche de Laurent Delahousse.

Grand spécialiste de la Chine, Jean-Pierre Raffarin était au côté d’Emmanuel Macron pour le premier voyage du président de la République dans l’empire du Milieu, en janvier. On l’a également aperçu avec la Première dame au zoo de Beauval pour le baptême du bébé panda Yuan Meng.

LUDOVIC MARIN / AFP

Raquel Garrido

Porte-voix de la France insoumise, Raquel Garrido, devenue chroniqueuse pour la chaîne C8, quitte son poste au sein du parti de Jean-Luc Mélenchon fin 2017. "Compte tenu de l'essor du mouvement, je considère que je n'y suis pas indispensable. À la télé, il y a si peu d''insoumis', tandis qu'à La France insoumise, des 'Raquel', il y en a plein !", a-t-elle expliqué au Journal du Dimanche.

JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Didier Guillaume

Le patron des sénateurs PS, qui a aussi piloté la campagne de Manuel Valls pour la primaire socialiste de 2017, annonce sa démission dans un post Facebook, le 16 janvier. Il pourrait prendre, sur proposition de Bernard Laporte, la tête du groupement chargé d’organiser la coupe du monde de Rugby en 2023.

LIONEL BONAVENTURE / AFP

Bernard Cazeneuve

Éphémère et dernier Premier ministre du quinquennat de François Hollande, Bernard Cazeneuve a repris sa robe d’avocat depuis son départ de Matignon. Il donne également des cours à Sciences Po Paris.

JOEL SAGET / AFP

Najat Vallaud-Belkacem

Malgré sa défaite dans les Bouches-du-Rhône aux législatives, l’ex-ministre de l’Education nationale de François Hollande a un temps été pressentie pour prendre la direction du Parti socialiste. Elle n’en a rien fait. Najat Vallaud-Belkacem a intégré en début d’année l’institut de sondage Ipsos.

STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Jean-Vincent Placé

Secrétaire d'État chargé de la Réforme de l'État et de la Simplification sous François Hollande, l'écologiste avait retrouvé son siège de sénateur en juin 2017. Trois mois plus tard, il annonce se mettre en retrait de la vie politique, invoquant "un nouveau départ". Jean-Vincent Placé a été interpellé à Paris dans la nuit du 3 au 4 avril 2017 en état d’ivresse ; il est soupçonné d’avoir importuné des femmes dans un bar et insulté des policiers.

ERIC FEFERBERG

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R.Da. , modifié à
L’accession à l’Elysée d’Emmanuel Macron a permis à une nouvelle génération de se hisser au pouvoir, entraînant le départ de nombreux poids lourds de la vie politique française.

La liste s’allonge. En annonçant jeudi son retrait de la vie politique, Cécile Duflot vient ajouter son nom au côté de ceux, déjà nombreux, des responsables politiques, députés, sénateurs ou ex-ministres, qui ont choisi de tourner la page.  "J'entends mettre mon expérience et mes convictions au service d'une communauté humaine agissante", explique au Monde l’ancienne ministre du Logement, qui va prendre la direction de l'ONG Oxfam France.

Emportés par le dégagisme. Une reconversion dans le privé qui en rappelle d’autres, bien souvent contraintes, pour des politiques sans mandat depuis les dernières législatives, et ainsi emportés par la vague du "dégagisme" qui a contribué à porter Emmanuel Macron au pouvoir. Europe 1 fait le tour de ces visages qui, depuis le début du quinquennat, se sont éloignés de la chose publique.