Départementales 2015 : les dix personnalités à suivre

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et Louis Hausalter , modifié à
ILS SONT EN LICE - Ministres, anciens ministres ou tout simplement figures historiques de leur département : ils sont candidats aux élections de dimanche.

Ils sont des figures de la droite ou de la gauche et se présentent aux élections départementales, dont le premier tour a lieu dimanche 22 mars. Europe 1 vous présente dix personnalités à suivre de près lors de ce scrutin.

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Jean-Noël Guérini dans les Bouches-du-Rhône

Le Parti socialiste rêve de le voir perdre son poste. Mais le dissident Jean-Noël Guérini fera tout pour conserver sa présidence des Bouches-du-Rhône. Mis en examen pour association de malfaiteurs dans une affaire de marchés présumés truqués, le sénateur, exclu du PS, croit plus que jamais en ses chances de réélection face à des socialistes moribonds et une candidate UMP, Martine Vassal, qui n'a pas sa notoriété. Et parce qu'il a la rancune tenace, il prévient déjà qu'en cas de duel entre le FN et l'UMP au second tout, il appellera "au nom du front républicain, à voter pour l'UMP".

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Henri Emmanuelli dans les Landes

Après plus de trente ans à la tête du conseil général des Landes, l'ancien ministre de François Mitterrand a décidé de repartir pour un tour supplémentaire. Et il aura fort à faire, avec un FN plein d'espoirs dans le département. Ce qui explique la venue de Marine Le Pen sur place, qui a été jusqu'à qualifier le socialiste de "repris de justice", allusion à sa condamnation en 1997, en tant que trésorier du PS, dans le cadre de l'affaire Urba. Réplique d'Emmanuelli : "le FN, c'est un parti xénophobe et raciste avec qui on ne se contentera pas de cohabiter. Il y aura combat".

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Jean-Michel Baylet dans le Tarn-et-Garonne

Son ancien bras droit se présente contre lui, tandis que l'UMP et le FN croient leur heure venue. Battu aux sénatoriales de septembre 2014, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical - le dernier allié de François Hollande -, est attaqué de toutes parts dans son fief de Tarn-et-Garonne. Mais s'il sera difficile de le déloger de son propre canton, celui de Valence d'Agen, l'objectif de ses rivaux est plutôt de le priver d'un sixième mandat de président. Et pour cela, ils pourraient bien s'allier en vue du troisième tour.

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André Vallini dans l'Isère

Longtemps président du conseil général de l'Isère, le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale a quitté son fauteuil en avril 2014 pour rejoindre le gouvernement de Manuel Valls. André Vallini est tout de même candidat à sa réélection comme conseiller départemental. Son objectif : maintenir à gauche ce territoire convoité par la droite. Le pari s'annonce très compliqué et une défaite ferait incontestablement du mal à un exécutif déjà en difficulté.

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Patrick Kanner dans le Nord

Jusqu'à son entrée au gouvernement, en avril dernier, Patrick Kanner présidait le conseil général du Nord. Le ministre des Sports remet en jeu son mandat de conseiller départemental. Une élection sous la double pression de la droite, qui a repris du poil de la bête depuis les municipales, et du FN, en pleine ascension dans ce département. Autant dire que l'équation est compliquée pour cet ancien aubryste, qui a pris ses distances avec la maire de Lille. "Je ne suis pas ici comme ministre mais comme militant de terrain", a-t-il insisté durant sa campagne, tout en défendant tant bien que mal le bilan du gouvernement.

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Ségolène Neuville dans les Pyrénées-Orientales

Troisième et dernière ministre candidate aux élections départementales, Ségolène Neuville siège depuis 2008 au conseil général des Pyrénées-Orientales. Nommée il y a dix mois secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées et à la lutte contre l'Exclusion, elle se représente dans ce département où elle a également été élue députée en 2012. Pas sûr que cela suffise à garder ce territoire dans le giron socialiste, alors que les Pyrénées-Orientales font partie des départements les plus convoités par la droite.

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Jérôme Guedj dans l'Essonne...

Pour conserver son poste, le député de l'Essonne mise avant tout sur son bilan : "depuis que c'est Guedj, c'est 0% d'augmentation d'impôts par an." Lui, l'un des porte-voix des frondeurs du PS, a même tenu un meeting commun avec Manuel Valls pour aider à la mobilisation de son électorat. "Mes désaccords avec le Premier ministre sont connus de tous, mais quand le danger FN est si fort, on met cela de côté, bien sûr !", a-t-il confié à Europe 1. Face à lui, il trouvera son vieil ennemi, l'ex-ministre UMP Georges Tron qui a eu droit à un meeting de soutien de Nicolas Sarkozy. Autant dire que l'Essonne est un territoire incontournable de la campagne.

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© PIERRE ANDRIEU / AFP

...face à Georges Tron

Sa passe d'armes avec son rival Jérôme Guedj a fait monter la tension d'un cran dans une campagne déjà agitée. Le patron de l'Essonne n'a pas manqué de rappeler les ennuis judiciaires de Georges Tron, ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, renvoyé aux assises pour viol, sous réserve d'un pourvoi en cassation qui sera examiné le 1er avril. "Voilà une campagne dans l'Essonne, le département du Premier ministre, dans laquelle tous les principes sont bafoués, à commencer par celui de la présomption d'innocence", a rétorqué Georges Tron, lundi sur Europe 1. Le maire de Draveil espère bien ravir à la gauche la présidence de cette terre socialiste depuis 1998.

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Eric Ciotti dans les Alpes-Maritimes

Cette élection devrait être une formalité pour le président du conseil général des Alpes-Maritimes, l'un des porte-flingue les plus virulents de l'UMP. Mais au-delà de son fief, solidement ancré à droite, Eric Ciotti mise aussi sur une vague bleue dans toute la France. "Les socialistes vont se prendre le boomerang aux élections départementales", a-t-il prédit le 10 mars sur Europe 1.

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Hervé Gaymard en Savoie

Il est devenu une cheville ouvrière de l'équipe rapprochée d'Alain Juppé. L'ancien ministre de l'Economie de Jacques Chirac, qui a vu sa carrière brisée en plein vol en 2005 par l'affaire de son appartement de fonction, anime les groupes de travail chargé de réfléchir au futur programme du candidat à la primaire de l'UMP. Mais pour Hervé Gaymard, le chemin de la rédemption passe d'abord par une reconduction à la tête du conseil départemental de la Savoie. Ce qui ne devrait pas lui poser de difficulté, dans un contexte très défavorable à la gauche.

Infographie départementales sortants

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