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M.B. , modifié à
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a fustigé l'attitude du ministre de l'Économie démissionnaire. Et assuré que cela n'empêcherait pas François Hollande d'être candidat à sa réélection.
INTERVIEW

Il a fait partie de ceux à gauche qui, dès mardi, se sont montrés les plus virulents à l'encontre d'Emmanuel Macron, ministre de l'Économie démissionnaire. Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture, n'avait visiblement toujours pas digéré ce départ soudain le jour suivant. "Je crois que la loyauté est une valeur extrêmement moderne", a-t-il glissé au micro d'Europe 1 mercredi matin. "Je pense qu'Emmanuel Macron est parti par convenance personnelle. Je crois qu'il veut être candidat."

"Ça se surmonte". Très proche de François Hollande, le ministre de l'Agriculture a estimé que celui-ci était "surtout déçu" de l'attitude de son ancien secrétaire général adjoint à l'Élysée. Et a minimisé l'impact de cette démission. "Ce n'est pas un coup dur, au fond. Il y a des moments difficiles en politique, mais il y a aussi des déceptions humaines. Ça se surmonte." Stéphane Le Foll a ensuite rangé Emmanuel Macron à côté de Benoît Hamon, Arnaud Montebourg ou encore Marie-Noëlle Lienemann, tous trois candidats déclarés à la présidentielle. "J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui n'ont qu'un seul objectif : empêcher François Hollande", a-t-il déclaré.

"C'est la France qui compte". Mais selon lui, il en faudra plus pour barrer la route de François Hollande. "Non, ce n'est pas ça qui peut l'empêcher d'être candidat. Il sera candidat quand il le décidera. C'est la France qui compte, pas eux." Et Stéphane Le Foll de marteler les avantages du président en exercice par rapport à ses concurrents à gauche. "On peut et on doit l'écouter. Ce qu'il a traversé depuis son arrivée à la tête du pays, ce sont de grandes difficultés." Le chef de l'État a prévu d'annoncer s'il était ou non candidat à sa réélection au mois de décembre.