Delphine Batho, la rancœur d’une débarquée

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et Caroline Roux , modifié à
ÉDITO - L’ancienne ministre n’a pas résisté à son envie de distribuer des baffes.

L’INFO. Delphine Batho a vidé son sac. Jeudi, au lendemain de son limogeage, l’ancienne ministre de l’Ecologie a donné une conférence de presse durant laquelle elle a notamment étrillé Jean-Marc Ayrault. Mais aussi estimé que ce sont les lobbies qui ont eu sa tête en faisant pression sur l’exécutif. Pas idéal dans l’optique d’un éventuel rebond politique.

>> Pour Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1, "il y avait de l’excès et de l’aigreur dans la contre-attaque de Delphine Batho".

Excès et aigreur dans la contre-attaque de Bathopar Europe1fr

Pourquoi maintenant ? Après ses propos sur son "mauvais" budget, et son refus de démissionner, on a un temps vu Delphine Batho comme une femme politique à la droiture incontestable. Jeudi, lors de cette conférence de presse, on a surtout entendu la rancœur d’une ministre débarquée, qui a ainsi raté l’occasion de se poser en victime et de mettre les Français de son côté.

Surtout, sur ses critiques sur la ligne politique suivie par le gouvernement et "ce tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom", des questions affleurent : mais pourquoi ne l’a-t-elle pas dit avant ? Comment a-t-elle pu rester plus d’un an dans un gouvernement qui défend une ligne si éloignée de ses convictions politiques ?

Des attaques pour préparer demain ? Si Delphine Batho voulait prendre date pour la suite, l’opération est manquée. D’abord parce que duo Hollande-Ayrault n’est pas prêt d’oublier ses tacles acérés. Et surtout, elle fait passer ses camarades du gouvernement pour des ministres muselés au service d’une politique qui va droit dans le mur. Ils doivent apprécier…

Préparer demain, cela aurait été se contenter de son plaidoyer sur l’environnement, sur la nécessité d’en faire plus pour la transition écologique. De cette façon, Delphine Batho se serait alors posée en icône trahie de la cause écolo. Mais elle a préféré céder à son envie de distribuer des baffes.