Délit de solidarité : Rugy appelle à "garder le sens des réalités"

Le président de l'Assemblée nationale craint le rôle des passeurs.
Le président de l'Assemblée nationale craint le rôle des passeurs. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Le président de l'Assemblée nationale évoque certains militants "qui eux ne sont pas dans la solidarité mais dans le militantisme contre les frontières".

François de Rugy (LREM) a appelé jeudi à "garder le sens des réalités" sur le "délit de solidarité", dont la réécriture fait partie des points sensibles du projet de loi "asile et immigration" débattu à l'Assemblée nationale.

De Rugy craint les passeurs. Le président de l'Assemblée, issu des écologistes, a défendu une "adaptation" nécessaire de la législation face au "mouvement des migrations qui évolue". S'il a salué le fait que "beaucoup de Français se mobilisent, et font un élan de solidarité" envers les migrants notamment, l'élu de Loire-Atlantique a appelé à "garder le sens des réalités" sur le délit de solidarité qui a conduit certaines personnes venant en aide aux migrants devant la justice.

"Il ne faudrait pas que, sous couvert de solidarité, ce soit en fait des passeurs", a-t-il justifié.  Les passeurs "donnent une petite fiche, et ils mettent les numéros de téléphone, y compris d'associations et d'un certain nombre de gens, parfois de militants, qui eux ne sont pas dans la solidarité mais dans le militantisme contre les frontières", a-t-il poursuivi, évoquant notamment l'"association No Border". C'est un choix politique mais ce n'est pas le nôtre", a continué le président de l'Assemblée.