Grille-pain, téléviseur, ordinateur, machine à laver, téléphone portable : depuis un an, une filière spécifique de recyclage des appareils électriques et électroniques a été mise en place. Pour la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, le bilan après une année d'activité est largement positif. Les quantités collectées ont été multipliées par trois, avec 3,4 kg par habitant et par an, tout près désormais des engagements européens qui fixent eux l'objectif de 4 kg. Mais la prise en charge des tonnes de déchets électriques et électroniques produites chaque année, 1,3 en 2006, n'est pas encore complète.
Au total, seul un produit sur cinq est vraiment collecté dans la filière spécifique, tous les autres passant directement de la benne à ordures à la déchèterie courante. Le conseil principal reste de rapporter tous les vieux produits électriques ou électroniques lors de l'achat d'appareils neufs. Les distributeurs ont en effet l'obligation de les reprendre gratuitement. A charge en suite pour le fabricant de prendre en charge l'élimination du produit hors d'usage. En dehors des magasins, 2.000 points de collecte sélective ont été installés par des collectivités locales.
Mais ces décharges spécialisées sont désormais menacées par le pillage, et ce alors que le cours des métaux et du cuivre en particulier s'envole. A charge alors pour les collectivités locales de prendre en charge le gardiennage de leur déchetterie, un coût supplémentaire important. Des larcins préjudiciables pour la collectivité mais aussi pour les voleurs eux-mêmes. Car si certains de ces appareils ont précisément besoin d'un recyclage spécifique, c'est parce qu'ils contiennent des composants dangereux : gaz à effet de serre, piles et accumulateurs, ou écrans à cristaux liquides.