Déchéance de nationalité : à Poitiers, les militants jouent l'unité

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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William Galibert et T.M.
Lundi en fin d’après-midi, le Parti socialiste doit se prononcer officiellement sur la déchéance de nationalité, alors que plusieurs élus s'opposent à cette mesure. Du côté des militants, beaucoup la soutiennent.

La recette est limpide. Prenez une cinquantaine de camarades socialistes, ajoutez-y une petite part de galette des rois pour fêter la rentrée politique et adieu les divisions. Alors que le bureau national du PS doit donner sa position officielle sur la déchéance de nationalité lundi après-midi, dans cette section socialiste de Poitiers, seuls deux militants affichent leur opposition à la mesure.

Stop à la cacophonie. Dans la salle, tous sans exception répètent qu'il y a un temps pour le débat mais qu'ils ne supportent plus de voir leurs élus se déchirer. "On est en train de se diviser alors qu'on devrait être en train de s'unir", lance une militante. "Ces camarades-là, députés ou autres, ne pensent plus aux militants de base que nous sommes et c'est dommage. On les a élus pour qu'ils pensent à nous", estime un sympathisant. "Je pense que ce sont des faux débats. On rajoute de la cacophonie et ce n'est pas forcément utile à cette période", lâche une autre.

Tout ce qu'ils veulent, c'est que les terroristes soient sanctionnés. Les détails administratifs, ils préfèrent les laisser aux élus et aux intellectuels du parti. Le chef de cette section de Poitiers conclut : "Ici, on a gagné les régionales, mais tant que la cacophonie continuera au sommet, les nouveaux adhérents ne risquent pas de se bousculer".