Débat PS : qui a menti, qui a dit la vérité?

Moment essentiel et peut-être décisif de la primaire, le débat opposant François Hollande à Martine Aubry s'est tendu mercredi soir.
Moment essentiel et peut-être décisif de la primaire, le débat opposant François Hollande à Martine Aubry s'est tendu mercredi soir. © CAPTURE D'ECRAN
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FACT-CHECKING - Décryptage des propos d'Aubry et de Hollande, chiffres et preuves à l'appui.

A l'occasion de l'ultime débat de la primaire PS organisé mercredi soir entre Martine Aubry et François Hollande, la rédaction du JDD.fr a passé au crible les discours des deux finalistes.

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Martine Aubry et les exonérations de charge. La maire de Lille considère que le contrat de génération proposé par François Hollande n'est pas une bonne idée, considérant que l’exonération des cotisations sociales pour les jeunes est un système qui ne marche pas. C'est peut-être pour cette raison que la candidate a oublié de rappeler qu'elle avait mis en place ce système lorsqu’elle était ministre du Travail en 1992 avec le plan Exo jeunes. Ce dernier prévoyait, selon la publication du texte au Journal officiel en date du 6 août 1992, "des possibilités d'embauche exonérées de charges sociales patronales de jeunes sans qualification". Objectif : "répondre à la nécessité d'encourager les entreprises à embaucher des jeunes non qualifiés". La proposition de François Hollande de "mettre en place des contrats d’avenir sur le modèle des emplois jeunes" pour les jeunes sans qualifications tend ainsi vers le même objectif. L’idée de François Hollande et le plan Exo jeunes ne semblent donc pas si éloignés.

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François Hollande et la règle d'or. Ce principe, visant à inscrire dans la Constitution un objectif d'équilibre des comptes publics, n'existerait que dans deux pays d'après le député de Corrèze qui s'est posé en expert sur le sujet. Ce concept "n'existe que dans un seul pays, l'Allemagne, et il a été adopté par un autre pays, l'Espagne", a-t-il assuré. S'il est vrai que ces deux pays ont adopté une telle règle, qui par ailleurs ne s'appliquera qu'à partir de 2016 en Allemagne et 2020 en Espagne, le candidat socialiste a oublié qu'au moins quinze autres pays européens ont aussi voté ce principe. C'est le cas de l'Italie et de la Hongrie. Quant à la France, la dernière réforme constitutionnelle de 2008 impose un "objectif d'équilibre des comptes des administrations publiques", même si cela n'est pas une obligation. Enfin, on peut ajouter que la règle d'or existe dans l'ensemble des 17 pays de la Zone euro puisque le traité de Maastricht impose aux pays qui utilisent la monnaie unique de ne pas dépasser les 3% de déficit public.

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Martine Aubry et les retraites. François Hollande a dit vouloir "permettre à ceux qui ont cotisé 41 années et qui ont 60 ans, de partir" à la retraite. La candidate socialiste a alors tenté de déstabiliser son adversaire : "ça veut dire que tu n’es pas d’accord avec Pascal Terrasse qui te conseille sur ces questions et qui nous expliquait qu’il fallait passer de 60 à 65 ans. (…) Il vient de dire qu’il fallait porter l’âge légal de 60 à 65 ans mais je n’imagine pas que tu puisses être d’accord là-dessus". Mais sur son compte Twitter, le conseiller de François Hollande corrige la candidate : "j'ai apporté un démenti. (…) J'ai parlé de la retraite à 65 ans à taux plein". Et d’ajouter : "Martine Aubry raconte des histoires. Elle confond âge légal de la retraite à taux plein (65 ans, NDLR) et borne d'âge (60 ans avant la réforme, NDLR)".

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François Hollande et le budget de l'Education nationale. Le candidat socialiste a assuré lors du débat que "les intérêts de l'emprunt" pour rembourser la dette sont "plus importants que le budget de l'Education nationale". Dans les faits, la charge de la dette est évaluée pour 2012 à 48,8 milliards d'euros. Mais l'Education nationale représente une dépense de 62,3 milliards d'euros. L'affirmation de François Hollande apparaît donc erronée. Le député de Corrèze semble s'être inspiré des récentes déclarations de François Baroin et Valérie Pécresse. Lors d'une conférence de presse, les deux ministres ont en effet déclaré que le remboursement de la dette dépassait désormais le budget de l'enseignement. Or ces derniers évoquaient ce budget "hors pensions". Dans ce cas, le budget de l'enseignement retombe à environ 46 milliards d'euros, soit moins que la charge de la dette.

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