Débat-laïcité : "un mauvais moment à passer"

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avec AFP

Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a considéré jeudi que le débat sur la laïcité, organisé par son parti mardi prochain, "s'apparente de plus en plus à un mauvais moment à passer" précisant qu'il ne s'y rendra pas et qu'il faut mettre un terme "aux débats secondaires". "Il se déroulera en l'absence de nombreux membres de notre gouvernement et responsables de la majorité", souligne-t-il. Neuf ministres, dont le porte-parole du gouvernement François Baroin et le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, assisteront à la convention de l'UMP sur la laïcité le 5 avril alors que le Premier ministre François Fillon ne se rendra pas à ce rendez-vous.

"J'ai moi-même décidé de ne pas y participer, fidèle en cela à la position que j'ai exprimée il y a plusieurs semaines", a-t-il indiqué. "Il est temps de mettre un terme aux débats secondaires qui ont démontré leur vacuité et de s'engager avec courage dans le combat sur l'essentiel", a-t-il encore jugé. Il recommande de plutôt privilégier "l'emploi", "le pouvoir d'achat", "la sécurité intérieure", "la fiscalité équitable" et "la reconstruction de notre outil de production". L'organisation de ce débat voulu par le chef de l'Etat a provoqué une crise dans la majorité, donnant lieu à une violente passe d'armes entre le Premier ministre et le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé.