David Rachline était l'invité du bus Europe 1 de la présidentielle, mercredi.
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T.M. , modifié à
Sur Europe 1, le sénateur-maire FN de Fréjus a dit attendre de voir "si la loyauté et la neutralité" seront réunis lors du débat présidentiel prévu le 20 avril sur France 2.
INTERVIEW

Le débat du 20 avril aura-t-il lieu ? Initialement prévu pour confronter les avis des onze candidats à la présidentielle, son organisation s'annonce plus que jamais délicate pour France 2. Mercredi, le CSA s'est en effet dit "préoccupé" par la date choisie, jugée trop proche du scrutin pour permettre aux candidats de répondre aux éventuelles polémiques. Jean-Luc Mélenchon avait déjà fait savoir mardi qu'il ne comptait pas y participer, Emmanuel Macron critiquant de son côté un "débat de dernière minute". Sur Europe 1, David Rachline (FN) a mis en avant un autre argument, demandant à France Télévisions "des garanties sur la neutralité". Le sénateur-maire FN de Fréjus dénonce à ce propos la "dérive" de France Télévisions observée "ces dernières semaines".

Les conditions : "loyauté" et "neutralité". Après les réserves émises par Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, le Front national pourrait donc ne pas être de la partie le 20 avril prochain, à en croire David Rachline. "Nous attendons de voir si la loyauté et la neutralité sont réunies. Avec France Télévisions, nous n’en sommes pas certains", a-t-il expliqué depuis le bus Europe 1 de la présidentielle.

Entendu sur europe1 :
On a constaté une dérive incontestable de France Télévisions ces dernières semaines.

"Il y a un déséquilibre et nous ne l’admettons pas". Et de pointer du doigt "trois reportages d’investigation à charge en quinze jours, dont 'Envoyé spécial' et 'Complément d’enquête'". "On a constaté une dérive incontestable de France Télévisions ces dernières semaines", continue l'élu. "On sait que Mme Ernotte (Delphine Ernotte, présidente de France Télé, ndlr) était là essentiellement pour M. Hollande, maintenant elle est là pour M. Macron. Il y a un déséquilibre et nous ne l’admettons pas".

Cette accusation s'inscrit directement dans le sillage de celle portée par Marine Le Pen, la veille, lors de l'émission "L'Entretien politique" : "Je sais que Mme Ernotte est une amie de M. Macron. (…) Ils se tutoient, ils s'embrassent, ils se disent 'tu reviens quand tu veux'. Je pense que les Français ne sont pas dupes de la manière dont vous réservez vos piques et vos manipulations à l'égard de certains candidats. Il y en a au moins un qui est préservé, c'est le chouchou Emmanuel Macron", a ainsi lancé la candidate face à David Pujadas, mardi soir. "Nous voulons des garanties sur la neutralité", a répété David Rachline mercredi. Lesquelles ? "C’est à eux de nous le dire".