Sarkozy organisera un vote pour le futur nom de l'UMP

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COMMENT JE M'APPELLE - Nicolas Sarkozy veut demander aux militants de trancher sur le nom du parti avec un vote spécifique.

Comment va finalement s’appeler l'UMP ? Comme pour le "Royal baby", les jeux ne sont pas encore faits. Nicolas Sarkozy, qui souhaite rebaptiser son parti "Les Républicains", a décidé de laisser les militants trancher, selon une information du Journal du dimanche, confirmé ensuite par  la vice-présidente déléguée du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet. 

Non plus un mais deux votes. Le bureau politique de l'UMP, qui se réunit mardi, donnera un avis consultatif. Puis les 210.000 adhérents de l'UMP se prononceront sur les statuts ET sur le nom du parti lors de deux votes distincts, dans les trois jours précédents le Congrès du 30 juin. Au départ, un seul et unique vote était prévu pour les deux, ce qui donnait plus de chance au nouveau patronyme d'être validé. Pour rejeter le nouveau nom, les militants ne seront en effet plus obligés de refuser aussi les nouveaux statuts (qui imposent notamment davantage de démocratie, avec la promesse d'un recours régulier au référendum, et davantage de parité). Désormais, "tout est possible, y compris une victoire du non (aux Républicains). Chez les proches de Nicolas Sarkozy, on l'admet", écrit ainsi le JDD.

"Les Républicains" n'ont pas la cote. Nicolas Sarkozy respecte ainsi sa promesse de donner la parole à la base, martelée lors de sa campagne à la présidence de l'UMP. Mais il risque aussi de se voir désavouer sur ce changement de nom auquel il tient beaucoup. Car les militants semblent peu goûter le patronyme proposé par leur président. Selon un sondage Odoxa publié à la mi-avril, plus d'un sympathisant UMP sur deux préfèrent "UMP" aux "Républicains". 53% des sympathisants jugent en effet que "Les Républicains", ça fait trop américain.

"Les Républicains, je n'en suis pas fan à cause de la référence américaine, et j'ai écrit à Nicolas Sarkozy pour le lui dire. Cela étant, on a mieux à faire que de se déchirer sur ce sujet", résume Xavier Bertrand dans le JDD. Et l'ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy de conclure : "ceux qui réclament un vote séparé" espèrent "secrètement mettre Nicolas Sarkozy en minorité sur le nom, je rappelle à chacun qu'il a un devoir et une obligation : l'unité."

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