De l'art d'interpeller Hollande à Strasbourg

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Fabienne Cosnay , modifié à
VIDEO - Cohn-Bendit tutoie le président, Le Pen s'enflamme, voici ce qu'il fallait retenir.

# Cohn-Bendit, le plus décontracté

Survolté, la voix légèrement éraillée, Daniel Cohn-Bendit a, comme à son habitude, fait le show au Parlement européen. "François, je t'ai compris, le changement, c'est maintenant !", s'est exclamé le député européen, tutoyant le président et reprenant volontairement la formule du candidat socialiste pendant la présidentielle.Sous les rires de ses collègues députés, Dany Le Vert a ajouté : "Alors, allons y tout droit : chiche et banco !". Et de donner ce  conseil hautement philosophique à François Hollande : "Il faut de l'imagination, sinon, on tourne en rond. Il faut laisser les idées du passé derrière nous".

# Callanan, le plus "french-bashing"

Alors que les relations entre François Hollande et David Cameron virent au bras de fer, le Britannique Martin Callanan, président du groupe des conservateurs et réformistes européens, a profité de son intervention au Parlement européen pour "se payer" François Hollande.  "On a compris combien un gouvernement socialiste peut faire du mal à un pays comme la France", martèle le député européen, sur le ton le plus sérieux du monde. A titre d'exemple, Martin Callanan a évoqué le projet de taxe à 75% sur les hauts-revenus, qui attire les sportifs en Angleterre, pour son plus grand bonheur. Et le député de rappeler que cinq joueurs français ont été recrutés ces derniers mois par l’équipe de Newcastle.

# Le Pen, la plus huée

Pour son premier discours devant le Parlement européen, Marine Le Pen peut se targuer d'avoir fait l'unanimité contre elle, provoquant hués et sifflements dans l'Hémicycle. La présidente du Front national s'en est pris directement à François Hollande."Il est plus que temps de vous apercevoir que vous vous êtes trompés de chemin (...), poursuivre votre politique socio-économique, c'est faire le jeu exclusif des puissances d'argent et d'une Union européenne quasi-totalitaire" s'est enflammée la députée européenne. "L'Europe de la paix devient haineuse", a-t-elle ajouté.