Dans son discours de rentrée, Le Pen s'engouffre dans les crises

La présidente du Front national a tenu son discours de rentrée à Brachay, en Haute-Marne
La présidente du Front national a tenu son discours de rentrée à Brachay, en Haute-Marne © Reuters
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La présidente du Front national réaffirme sa volonté de gouverner : "Je ne me déroberai jamais". 

LE DISCOURS. Marine Le Pen s'est soumise à l'exercice du discours de rentrée, à Brachay, en Haute-Marne. Elle a réitéré son appel, se disant prête à gouverner. "Le peuple peut compter sur moi", a-t-elle lancé, "jamais, je ne me déroberai".

La patronne du Front national a longuement critiqué le gouvernement et "la crise de régime" qu'il traverse. "A cette rentrée 2014, vient s'ajouter une terrible crise politique. Le gouvernement n'est plus seulement critiqué par l'opposition, il l'est de l'intérieur même de sa majorité et en son sein". Sous les huées, elle clame que "le pouvoir est nu. Le roi François Hollande est nu. Mais le prince aussi Manuel Valls est nu", devant un public galvanisé.

Selon elle, le nouveau gouvernement "ne survivra pas à l'automne ou à l'hiver". Par conséquent, Marine Le Pen réaffirme être prête à gouverner.

Une crise économique et de société. Dans un long discours dans ce tout petit village de 59 habitants, la présidente de Front national a développé et est revenue sur les crises que traversent la France, selon elle. "La France s'enferme dans la crise" économique "alors que les autres pays en sortent", a-t-elle déclaré. Elle a vivement critiqué, à l'instar des ministres démissionnaires Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, la politique de rigueur menée par le gouvernement. "L'essence même de la politique, c'est de faire émerger et de porter des alternatives. Quand une erreur a été commise, c'est de la réparer".

"A la crise économique s'ajoute une crise de société", a continué Marine Le Pen, enchaînant sur le sujet de l'immigration "de masse", "cause de nombre de maux qui minent la société française", comme "la disparition de l'Etat de droit dans certains quartiers, l'augmentation de la criminalité et de la délinquance, le creusement de nos déficits sociaux, le recul de notre sécurité, y compris sanitaire".