Dans les coulisses de l'interview d'Emmanuel Macron par Nikos Aliagas

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Michaël Darmon , modifié à
Emmanuel Macron a accordé la première interview à la radio de son quinquennat à Europe 1, lundi soir, près de Verdun. Notre éditorialiste Michaël Darmon y était, et nous raconte.

>> Michaël Darmon, éditorialiste politique d'Europe 1, a assisté lundi soir à l'interview du président de la République par Nikos Aliagas. Décor, attitude du président, sujets abordés… Il nous raconte cet entretien exceptionnel.

"Le cadre est assez inhabituel. Tout d'abord, il a fallu déménager une chambre dans un ancien château-hôtel, non loin de Verdun. Décor à l'ancienne, et tentures pour installer un studio de campagne.

Prévu pour 15 minutes, l'entretien en a fait presque 40. On a compris alors que le chef de l'État avait envie et besoin de s'exprimer. Cet automne 2018 est celui de tous les dangers, et pour se faire comprendre des Français, il a pris son temps en répondant à toutes les questions sans esquiver.

macron

Pendant ce temps, la délégation présidentielle et les membres du gouvernement patientaient dans la salle à manger attenante. Tout comme Brigitte Macron. La Première dame accompagne son mari dans quelques étapes de l'itinérance mémorielle, et peaufine le programme des nombreux conjoints des chefs d'États, en marge du sommet de la paix à la fin de la semaine. Une visite au musée d'Orsay et un concert au château de Versailles sont notamment prévus.

>> De 7h à 9h, c'est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Au cours de cet entretien, le président a annoncé une extension des aides sur le carburant, et un geste sur le chèque énergie. Il faut couper court à la polémique, éteindre l'incendie politique. On verra s'il y parviendra. Mais il y aura bien un geste pour aider les foyers les plus modestes pour le chauffage, et pour ceux qui sont obligés d'utiliser la voiture. D'ailleurs, Emmanuel Macron s'exclame en citant Pompidou : 'J'aime la bagnole !'

Le chef de l'État s'exprime aussi sur l'affaire Benalla, les violences scolaires et sur le fait d'être impopulaire. 'Je vais le rester encore longtemps', dit-il. Au fond, pour le président, être impopulaire est presque un compliment, le signe qu'il change la France en profondeur. Le signe aussi que cet automne 2018 est celui de tous les dangers."