Daniel Cohn-Bendit : en politique, "la cohérence, c'est bidon !"

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M.S. , modifié à
L'ancien eurodéputé écologiste, qui vient de sortir "Et si on arrêtait les conneries" a répondu aux questions des auditeurs sur Europe 1. 

La cohérence politique en France est-elle révolue ? C'est là l'avis de Daniel Cohn-Bendit, qui a répondu jeudi aux questions des auditeurs de la Matinaleà l'occasion de la sortie de son nouveau livre. Dans cet ouvrage, intitulé Et si on arrêtait les conneries - Plaidoyer pour une révolution politique et co-écrit avec le journaliste politique Hervé Algarrondo, l'ancien eurodéputé écologiste milite pour la formation d'un gouvernement de compromis, alliant des partis a priori opposés.

Evolution de la politique. "Y a-t-il des personnalités politiques actuelles qui trouvent grâce à vos yeux ?", lui demande un auditeur. Et Daniel Cohn-Bendit, par ailleurs chroniqueur sur Europe 1 de citer deux personnalités classées à gauche, mais aux vues économiques radicalement différentes : Emmanuel Macron et Martine Aubry. Daniel Cohn-Bendit les apprécie, même s'il n'est pas pour autant d'accord avec l'ensemble de leur programme et de leurs idées. Il est même sûr que la maire de Lille, classée à la gauche du PS et que le ministre de l'Economie et ancien banquier seraient capables de s'entendre. L'ex-figure de proue de mai 1968 estime que la politique a évolué et que le temps de l'homme providentiel est terminé. "Il faut arrêter", s'agace-t-il. "'Une personne, on veut une personne ! Je suis Macron !' Non, je ne suis pas simplement Macron."

Face à lui, Natacha Polony ne partage pas du tout cette position. "Une politique, ça doit être cohérent. Moi, je ne crois pas au compromis", rétorque la chroniqueuse. La réponse de Daniel Cohn-Bendit est sans appel : "Il faut essayer, faire des erreurs et corriger. La cohérence, c'est bidon !".