Croissance nulle : Hollande chargé par la droite

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avec agences , modifié à
LA CIBLE - Pour l’opposition, les mauvais chiffres de la croissance semblent être le fait quasi exclusif du chef de l’Etat.

Après l’annonce des mauvais chiffres, attendus, de la croissance française, le mot d’ordre à droite semble clair : haro sur François Hollande ! Le Premier ministre Manuel Valls, toujours très populaire, comme Michel Sapin et Arnaud Montebourg, respectivement ministre des Finances et e l’Economie, sont épargnés par l’opposition dans les réactions de caciques de l’UMP. 2017 se rapproche et c’est donc le président de la République qui en prend pour son grade.

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"Une basse manoeuvre politicienne". Exemple avec François Fillon. "Les chiffres du deuxième trimestre confirment hélas que la France s'enfonce dans le marais de la stagnation. Le retournement de la conjoncture promis par François Hollande apparaît pour ce qu'il était : un leurre, une basse manoeuvre politicienne pour gagner du temps."

"Hollande a discrédité la parole publique". Vacances obligent, beaucoup ont choisi Twitter pour réagir. Et François Hollande n’y est pas épargné.

"Un immobilisme caractéristique". Eric Woerth ne s’est pas contenté de réagir sur Twitter. L’ancien ministre du Travail était semble-t-il chargé par l’UMP de faire le tour des médias. "Les chiffres sont là et les faits sont têtus. Il n’y a pas de réformes en France depuis maintenant deux ans, au contraire, on fait et on défait", a-t-il ainsi réagi sur Europe 1. "Et puis il y a une crise de confiance qui est majeure : les investisseurs n’investissent plus, les chefs d’entreprise ont le moral à zéro et les consommateurs aussi. Donc on paye les fruits d’un immobilisme caractéristique du président de la République", a attaqué le député de l’Oise.

Chatel charge aussi Valls. Eric Chatel, le secrétaire général par interim de l’UMP, a un peu dérogé à la règle. En plus de François Hollande, il charge aussi Manuel Valls dans un communiqué. "La crédibilité politique (du coupe exécutif) vient de "s'effondrer tel un château de carte", écrit l‘ancien ministre de l’Education. "Ils n'ont pas compris que dans ce XXIème siècle d'après la crise, l'économie mondiale et européenne vivait, non pas un changement de cycle, mais un véritable changement de modèle qui exige des responsables politiques le courage d'agir et d'engager les réformes profondes qu'aucun grand pays n'a plus les moyens de différer", ajoute-t-il. Le secrétaire général de l’UMP juge encore que "M. Valls, alors que les comptes de la France sont placés sous surveillance renforcée de la Commission européenne, n'est décidément pas en situation de faire la leçon, ni aux Allemands, ni à Bruxelles".