Critiquée, la future loi Macron va être réécrite

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Caroline Roux et , modifié à
La question du travail du dimanche concentre les crispations au sein du Parti socialiste.

L'INFO. La  future "loi Macron", qui devrait être présentée fin janvier à l'Assemblée nationale, est très attendue pour relancer l’activité économique. Quelque 107 articles pour "libérer l’économie française", voilà pour les moyens et l'objectif. Sauf que les protestations sont si vives autour de ce texte - y compris au sein de la majorité - qu'il est en phase de réécriture.

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Le travail du dimanche, nœud du problème. Histoire de rendre le texte plus digeste et plus compréhensible, l'idée de le scinder en deux est d'ores et déjà sur la table. Ce qui permettrait de repousser à plus tard ce qui relève de la négociation syndicale, comme la délicate question des seuils sociaux. En coulisses, les négociations ont commencé. Mercredi, le groupe socialiste a ainsi ouvert le débat avec Emmanuel Macron. Et, sans surprise, c’est la question du travail le dimanche qui pose le plus de problèmes. Le ministre de l’Economie souhaite faire passer le nombre de dimanches travaillés de 5 à 12 par an. Mais sa proposition a déjà du plomb dans l'aile. "Il faut vite réduire les abcès de fixation, et c’en est un", décrypte un baron socialiste.

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© REUTERS/Stephane Mahe

"Une loi fourre-tout". De son côté, le Parti socialiste va continuer à mettre la pression sur l'exécutif. Jean-Christophe Cambadélis a sonné la charge depuis plusieurs jours, dénonçant notamment "une loi fourre-tout". Et le premier secrétaire du PS de prévenir : "Il y aura vraiment un sujet sur la question du travail du dimanche (…) Le nombre de semaines qu'on nous propose, c'est trop".

"C’est la loi de tous les dangers". L'objectif du parti de la rue de Solferino est clair : l'exécutif doit envoyer des signaux positifs aux électeurs de gauche avant les départementales de mars prochain. Lundi prochain, le PS va donc envoyer à Bercy un "memorendum" sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Emmanuel Macron sait depuis le début que son texte ne se fera pas sans heurt. "C’est la loi de tous les dangers", confie même un député socialiste.

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