Coups de fil et coup de com’ pour Eva Joly

Pendant une heure, Eva Joly a pu converser par téléphone avec une vingtaine d'interlocuteurs.
Pendant une heure, Eva Joly a pu converser par téléphone avec une vingtaine d'interlocuteurs. © REUTERS
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avec Camille Langlade
La candidate écologiste a répondu mercredi pendant une heure à des appels d’anonymes.

"Allo, bonjour, c’est Eva Joly à l’appareil." En retard dans les sondages par rapport à son rival Nicolas Hulot, à trois semaines seulement de la primaire écologiste, Eva Joly a lancé une initiative originale mercredi. Pendant une heure, l’ancienne juge d’instruction a répondu aux appels d’anonymes, et les conversations étaient diffusées en direct sur Facebook et Twitter.

 

Des questions sur son accent

 

L’initiative semble plaire. "Bonjour Eva Joly, bravo pour cette initiative, de pouvoir vous appeler en direct. On aimerait que tous les politiciens fassent cela", lui lance ainsi un interlocuteur.

 

En une heure, la candidate répond à une vingtaine d'appels. Toute l'actualité y passe, le RSA, la sècheresse, la morale en politique… Sans oublier quelques questions sur son accent. "C’est vrai que parfois à l’oral, c’est un handicap, mais c’est vrai aussi que je sens une très bonne écoute dans les salles. Et je ne pense pas que ça empêche le fait de se comprendre", répond avec franchise la candidate écologiste.

 

"Je suis la plus latine des femmes"

 

Une opération de communication à peu de frais donc, destinée aussi à gommer l'image froide et distante que l'ancienne juge peut avoir dans l'opinion. Même si elle s'en défend. "Tous ceux et celles qui me connaissent savent bien que je suis la plus latine des femmes", sourit Eva Joly. "Je suis en campagne, pas de doutes là-dessus, j’ai envie de gagner. Donc j’essaye de faire ce que je peux pour mettre toutes les chances de mon côté. Et clairement, ça s’inscrit dans cette campagne des primaires. "

 

Eva Joly aura l’occasion de mesurer sa popularité par rapport à celle de Nicolas Hulot lors d’un meeting commun lundi à Toulouse. Mais une chose est sûre : celle qui se considérait il y a quelques semaines encore comme la plus crédible sur le plan politique, face à un ancien animateur télé, semble aujourd'hui avoir beaucoup moins de certitudes.