Coupe du monde 2018 : pour Marine Le Pen, la victoire des Bleus "ne fera pas disparaître les inquiétudes" des Français

La députée du Pas-de-Calais a salué "l'élan patriotique" provoqué par la victoire des Bleus face à la Belgique.
La députée du Pas-de-Calais a salué "l'élan patriotique" provoqué par la victoire des Bleus face à la Belgique. © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP , modifié à
La présidente du Rassemblement national, qui avoue ne pas s'y connaître en football, estime qu'Emmanuel Macron ne pourra pas capitaliser sur une victoire des Bleus.

La victoire de la France en demi-finale de la Coupe du monde de football "ne fera pas disparaître les inquiétudes" des Français et leurs "fins de mois difficiles", a estimé mercredi Marine Le Pen. "Tant mieux" si les Bleus se sont qualifiés pour la finale dimanche, "mais ça ne fera pas disparaître (les) inquiétudes, ça ne fera pas disparaître les dangers de l'insécurité et du terrorisme, ça ne fera pas disparaître les fins de mois difficiles", a déclaré sur CNews la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN).

À chacun son combat. Si le président Emmanuel Macron "pense que les conséquences de sa politique vont être balayées par une victoire des Bleus, il risque d'être déçu", a ajouté la finaliste de la présidentielle de 2017. Qu'Emmanuel Macron "s'attache à la politique qui est menée en France, et sur laquelle il y a beaucoup à dire, et qu'il laisse les Bleus aller jusqu'à la victoire", a ajouté la députée du Pas-de-Calais.

 

Pas vraiment fan de foot. Avouant qu'elle n'y "connaît absolument rien en football", Marine Le Pen a salué l'"élan patriotique, (l')attachement à la nation de tous ceux qui sont descendus hier avec leurs drapeaux français". "Moi objectivement ça me réjouit. Je ne cherche pas, ni dans les défaites ni dans les victoires, à instrumentaliser le sport".

"Ce n'est pas un exploit puisqu'on est les meilleurs. Ils [les footballeurs français, ndlr] se sont battus, ça s'est vu, ils ont été bons et on en est ravis", a commenté la responsable politique. Pour elle, "tous ceux qui cherchent à instrumentaliser cette victoire sont à côté de la plaque" et "ont 20 ans de retard", quand la France avait gagné la Coupe du monde en 1998.