Coup d'envoi du Conseil national du PS

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Administrator User , modifié à
Une semaine après la défaite présidentielle, le Conseil national du Parti socialiste a débuté à Paris avec un seul mot d'ordre, le jeu collectif, afin de ne pas hypothéquer les législatives. Ségolène Royal souhaite que le Parti socialiste ne mène pas de "débats inutiles" sur son positionnement plus ou moins à gauche avant les élections législatives de juin prochain.

"Je ne sais pas si ce qui compte c'est de savoir s'il faut être plus ou moins à gauche, il vaut mieux être à gauche de toutes façons", a déclaré l'ex-candidate à l'élection présidentielle lors du Conseil national du PS, à la Mutualité, dans le centre de Paris. "Je pense qu'il ne faudrait pas qu'il y ait des conflits ou des débats inutiles sur cette question-là, qui pourraient entraîner des difficultés ou freiner le mouvement positif, essentiel, indispensable, pour gagner le plus grand nombre de circonscriptions", a-t-elle ajouté. Selon la présidente de la région Poitou-Charentes, "la question pour nous socialistes, c'est d'être vrais et de réaliser, d'incarner, le socialisme du réel". Ségolène Royal a ajouté qu'elle donnerait son analyse de la défaite présidentielle après les élections législatives des 10 et 17 juin. Elle a tout de même cité certains enseignements, souhaitant que "le projet pour l'élection présidentielle ne soit pas fait avant mais après la désignation de notre candidat pour qu'il y ait une cohérence" et "que le processus de désignation interne ne soit pas situé aussi près du combat principal"."Aujourd'hui les enjeux ne sont pas des enjeux personnels", a t-elle déclaré ."Je pense qu'il faut une mobilisation collective donc c'est le premier secrétaire qui va conduire cette campagne", a ajouté l'ex-candidate à la présidentielle. Ségolène Royal avait déjà annoncé vendredi qu'elle ne se représentera pas dans sa circonscription des Deux Sèvres en raison de son opposition au cumul des mandats mais s'est dite prête à apporter tout son soutien à la campagne des législatives."Moi je suis disponible pour m'engager pleinement dans cette campagne pour défendre les valeurs auxquelles je crois, auxquelles 17 millions de Français ont adhéré pendant cette campagne", a-t-elle poursuivi, seule devant les caméras.Ségolène Royal devait ensuite s'exprimer à la tribune devant les délégués du Conseil national et les principaux responsables du PS. La réunion a pour but d'entériner le programme socialiste pour les législatives et les listes électorales.Dominique Strauss-Kahn, qui s'est posé cette semaine en chef de file des rénovateurs sociaux-démocrates au sein du PS, ne s'est pas exprimé à son arrivée."Aujourd'hui, la priorité c'est à la fois les législatives et cette tâche qui est à la fois une tâche de rassemblement, on a absolument besoin de rassemblement", a déclaré de son côté Laurent Fabius, renouvelant ses critiques voilées à l'égard de la campagne très personnalisée de la candidate présidentielle. "Il faut que l'on pratique un peu plus le 'nous' et un peu moins le 'je'", a expliqué l'ancien Premier ministre avant de mettre en garde les tenants d'une ouverture du PS au centre. "Nous devons rassembler la gauche et les Verts et puis nous devons évidemment être ouverts à tous ceux qui veulent nous rejoindre mais si vous appuyez à la fois dans une voiture sur la pédale droite et sur la pédale gauche, en général ça donne peu de résultats", a-t-il prévenu. A leur arrivée à La Mutualité, haut lieu de la gauche parisienne, les "éléphants" ont découvert une mini-manifestation de soutien à Ségolène Royal. Sur des nappes blanches à petites fleurs roses, des militants de la Ségosphère et de Désirs d'avenir avaient inscrit: "Gloire à nos dirigeants qui font bloc avec Ségolène".