Corse : malgré la fermeté affichée, Emmanuel Macron pourrait annoncer des mesures economiques

Emmanuel Macron et les deux leaders nationalistes Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni 1280
Le président de la République et les deux leaders nationalistes de l'île ont passé deux heures à huis-clos dans la soirée. © Ludovic MARIN / POOL / AFP
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William Galibert, édité par R.Da. , modifié à
Le chef de l'Etat a balayé mardi nombre des revendications formulées par les nationalistes corses. Il pourrait toutefois proposer des solutions intermédiaires lors de sa prise de parole mercredi à Bastia.

C'est la fermeté du discours présidentiel qui a frappé pour le premier jour de la visite d'Emmanuel Macron en Corse. Mardi, à Ajaccio, lors de l'hommage au préfet Érignac, le président de la République a exclu toute amnistie de prisonniers malgré les revendications. Une fermeté répétée un peu plus tard face à la femme d'Yvan Colonna, qui l'a interpellé dans la rue.

Vers un discours plus conciliant ? Emmanuel Macron et les deux leaders nationalistes de l'île, Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni, ont également passé deux heures à huis-clos dans la soirée. Peu d'éléments ont filtré sur cette rencontre. Seule indication néanmoins : les dirigeants corses seront bien à Bastia pour écouter le discours d'Emmanuel Macron mercredi, ce qui était loin d'être acquis la veille. Preuve qu'après la fermeté des discours d'un côté et les revendications répétées de l'autre, l'heure est peut-être aux points de convergence.

Des mesures économiques. "L'amnistie est toujours exclue par l'Elysée, mais le rapprochement de certains prisonniers pourra être étudié au cas par cas", glisse un conseiller. Le statut de résident corse, que réclament les nationalistes, n'est pas non plus une option pour le chef de l'Etat, mais des mesures pourraient être annoncées pour faire face au problème du marché immobilier sur l'île. De manière générale, il est question d'accorder plus de marge de manœuvre pour le développement économique de la Corse. Reste encore à en connaitre les modalités. Emmanuel Macron aime à ménager ses surprises, mais il ne sera pas question en tout cas d'inscrire la mention "peuple corse" dans la Constitution. "Il n'y a qu'un seul peuple, et c'est le peuple français", rétorque sèchement l'Elysée.