Gérald Darmanin était l'invité du Grand rendez-vous, dimanche (photo d'archives). 2:09
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Invité du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1, le ministre de l'Action et des Comptes publics a mis en garde les éventuels "passagers clandestins" des aides mises en place par l'Etat : elles doivent aller "à ceux qui en ont besoin", martèle-t-il, annonçant un nouveau report des échéances à compter du 5 avril. 
INTERVIEW

"Il ne doit pas y avoir de passager clandestin". Tel est le message de Gérald Darmanin, alors que l'Etat français prend en charge le chômage partiel des salariés impactés par le confinement lié à l'épidémie de coronavirus, à hauteur de huit milliards d'euros par mois. "Toute entreprise qui peut payer les salaires, qui peut payer ses fournisseurs, doit le faire. Les aides doivent aller à ceux qui en ont besoin", martèle le ministre de l'Action et des comptes publics, invité du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1. 

"L'Etat fait un effort sans précédent"

"Nous allons mettre en place pour le 5 avril, pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés, la possibilité de reporter les échéances de cotisations sociales, de charges sociales, pour 13 milliards d'euros", annonce Gérald Darmanin. "L'Etat fait un effort sans précédent pour que quand il n'y a pas de recettes, il n'y ait pas de dépenses", martèle-t-il, précisant qu'environ 224.000 entreprises sont concernées et que ce report vaudra pour l'instant pour trois mois. 

Les remboursements par l'Etat des crédits d'impôts sur les sociétés et de TVA seront accélérés et le bénéfice du crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile "sera maintenu lorsque la prestation de soutien scolaire est réalisée à distance", a précisé le ministère dans un communiqué.

"La condition de la solidarité nationale"

"Il y a beaucoup d'entreprises qui, même si elles souhaitent rester ouvertes, ne peuvent plus l'être parce qu'elles n'ont plus de matières premières ou plus de salariés qui peuvent venir travailler dans de bonnes conditions", souligne le ministre de l'Action et des comptes publics. "Celles-là on doit les aider, on doit même beaucoup les aider. Mais toutes celles qui peuvent payer leurs charges, qui peuvent payer leurs impôts, qui peuvent payer leurs salaires doivent le faire, c'est la condition de la solidarité nationale."