Copenhague : Borloo croit encore à un accord

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo était dimanche l’invité du Grand Rendez-Vous sur Europe 1, en direct de Copenhague.

A mi-parcours du sommet de Copenhague, Jean-Louis Borloo se veut confiant. Un accord est encore possible à Copenhague, même si ce sera "extraordinairement difficile", a estimé dimanche le ministre français de l'Ecologie, invité dimanche du Grand Rendez-vous Europe1/Le Parisien-Aujourd'hui en France. Un accord jugé "difficile et ambitieux puisqu’il faut en même temps déplacer les richesses du monde, les technologies, les grands enjeux industriels et faire en sorte qu'on réduise les écarts de richesses dans le monde ". Et Jean-Louis Borloo d'ajouter, "Qu’est ce qu’il manque pour qu’il y ait un accord ? Juste le temps, au fond".

Concernant les objectifs chiffrés de réduction de gaz à effet de serre (GES), Jean-Louis Borloo a estimé que "globalement, les pays industrialisés devaient réduire leurs émissions de GES de 25 à 40%. Et de rappeler que depuis 1990, les émissions globales ont augmenté de 41% malgré le protocole Kyoto.Le Paquet énergie climat, adopté par l'UE en décembre 2008, prévoit une obligation de baisser ces émissions de 20% d'ici à 2020 et mentionne cet objectif de -30% en cas d'accord international au sommet de Copenhague.

"Nous souhaitons que l’Europe ne reste pas à 25% mais aille à 30% de réduction des émissions de GES. La France est évidemment sereine par rapport à cet objectif puisqu’aujourd’hui, nous respectons le protocole de Kyoto, nous avons sept points d’avance par rapport aux engagements de Kyoto et un dispositif de réduction de 26 % des émissions de GES. Et nous sommes en avance sur tous nos plans. La France va se situer entre moins 30 et moins 40% a précisé le ministre de l'Ecologie. "La question, après, c'est d'emmener tous nos collègues européens", a t-il ajouté.

Au sujet des financements, le ministre a défendu avec conviction le plan Justice Climat. "Equiper l’Afrique en énergies renouvelables, c’est une chance extraordinaire pour l’Afrique et pour l’Europe" a précisé le ministre. "Il doit y avoir un financement automatique et pérenne pour équiper les pays pauvres en énergies renouvelables, lutter contre la désertification, les alertes précoces, le reboisement et l’érosion fluviale et côtière" a expliqué Jean-Louis Borloo. Cette somme serait destinée aux pays les moins avancés (PMA). Elle pourrait être financée grâce à une taxe sur les transactions mobilières, financières ou de change. Il n’est pas exclu non plus qu’il y ait aussi un financement sur les transports maritimes.

Interrogé sur l’un des sujets de discorde du sommet, la place de la Chine (un pays qui doit être aidé ou qui doit aider ?), le ministre de l’Ecologie a indiqué que l'Empire du Milieu est "dans le paradoxe", "c’est à la fois le leadership des nouvelles technologies vertes et, en même temps, un pays avec des concentrations de pollution extrêmement élevés" a rappelé Jean-Louis Borloo.

> Réécoutez l'intégralité du Grand Rendez-Vous

> Le dossier spécial de la rédaction