Jean-François Copé 1:20
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M.L , modifié à
Le député-maire de Meaux a aussi détaillé son plan de campagne pour la primaire de la droite et taclé ses concurrents, jeudi, sur Europe 1.
INTERVIEW

En "immersion" auprès des soldats français de l'opération Barkhane en Afrique, Jean-François Copé fait sa rentrée politique un peu après ses principaux adversaires à la primaire de la droite. Tout juste rentré du Tchad, du Niger et du Mali, le député-maire de Meaux a détaillé son plan de bataille dans le Club de la Presse d'Europe 1, jeudi et lancé quelques piques à ses rivaux. 

"Je vais y aller à fond". "Je sais très bien que je suis à moins 150 dans les sondages et que d'autres ont la tête dans les étoiles", a assuré, lucide, le candidat à la primaire. "Mais je ne suis jamais de ma vie parti à un combat pour faire un témoignage. Je pars la semaine prochaine en campagne, j'aurai réuni mes parrainages et je vais y aller à fond", poursuit-il, disant vouloir "faire en 2017 la rupture qui n'a pas été faite par Nicolas Sarkozy en 2007". "J'ai travaillé probablement plus que pendant toute ma vie à ce projet, auquel je crois profondément", jure le député-maire de Meaux. "Je veux, d'ici le 27 novembre, convaincre les Français que les quatre autres (Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Lemaire, ndlr) ont fait leur temps". 

"Totalement innocenté" dans l'affaire Bygmalion. Le candidat à la primaire a tenu à rappeler son statut vis à vis de la justice : "Beaucoup ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour me mettre sous la terre, sauf qu'entre temps, j'ai été totalement innocenté dans l'affaire qu'on appelait Bygmalion, qui était en fait l'affaire des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Si j'avais été mis en examen, je n'aurais pas été candidat", assure Jean-François Copé. Et d'ajouter "d'autres l'ont été (c'est le cas de Nicolas Sarkozy, ndlr)", tout en jurant "ne pas distribuer les mauvais points aux autres". 

Entendu sur europe1 :
"Beaucoup ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour me mettre sous la terre"

Le pain au chocolat, "débat de société". Évoquant ses promesses de "changement", Jean-François Copé est également revenu sur l'histoire du pain au chocolat - en 2012, il avait assuré qu'il "y avait des quartiers où les enfants ne peuvent pas manger leur pain au chocolat car c'est le ramadan". "C'est une histoire que m'avait racontée un père de famille à Meaux. Je pensais naïvement que j'avais un devoir de la raconter parce qu'elle était, au niveau national, un débat de société", explique le député-maire. "Vous vous rendez compte de ce qui s'est passé depuis cette histoire ? De la petite serveuse de Nice qui s'est fait agresser parce qu'elle servait de l'alcool pendant le ramadan ? Des histoires comme ça il y en a partout."

Macron, "il y a toujours eu des gars comme ça". Interrogé sur le départ du gouvernement d'Emmanuel Macron, Jean-François Copé a estimé qu'"il y a toujours eu des gars comme ça, dans les périodes intermédiaires." "Il y avait un gars qui s'appelait Jean-Jacques Servan-Schreiber (...), en politique ça a été une comète inouïe, c'était la star et ça n'a duré que deux ans", cite notamment le maire de Meaux. "Ou dix ans après, on a eu Tapie." Rappelant l'absence d'expérience de terrain de l'ancien banquier, le candidat à la primaire a martelé que le parcours politique devait être "initiatique". "Parmi les étapes de l'initiation il y a la réalité, c'est la réunion d'appartement que l'on fait au 8ème étage d'une tour dont on est le maire, et où on entend la désespérance, la vraie précarité, celle qui ne passe jamais au journal de 20 heures."