Copé : "les règlements de compte rendent l'UMP inaudible"

Pour sa première expression depuis son départ effectif de l'UMP mi-juin, hormis un tweet de soutien à Nicolas Sarkozy, Jean-François  Copé critique la nouvelle direction
Pour sa première expression depuis son départ effectif de l'UMP mi-juin, hormis un tweet de soutien à Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé critique la nouvelle direction © MaxPPP
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avec AFP
SAILLIE - L'ex-président de l'UMP dénonce mercredi des "des souhaits de vengeance et des rancœurs personnelles".

L'ex-président de l'UMP Jean-François Copé dénonce mercredi dans une déclaration sur sa page Facebook "les règlements de compte personnels (qui) rendent l'UMP inaudible", au lendemain d'un bureau politique qui a permis de voir plus clair sur les comptes du parti.

"Au lieu de cet indispensable travail d'opposition et de proposition, ce sont hélas des souhaits de vengeance et des rancoeurs personnelles qui semblent d'abord être à l'esprit de certains membres de l'UMP, au point de désespérer les Français et de faire douter, je le sais, nos militants", écrit le député-maire de Meaux.

Des dérives mises au grand jour. En cause, les multiples révélations dans la presse, les dernières dans le Canard enchaîné de la semaine, concernant le train de vie présenté comme dispendieux de la présidence de l'UMP par Jean-François Copé -mais aussi, dans une moindre mesure, lorsque Xavier Bertrand, son prédécesseur, en était secrétaire général de 2009 à 2010.

24.000 euros de billets d'avions payés par l'UMP à Nadia Copé, l'épouse du député-maire de Meaux, factures de téléphone astronomiques réglées aussi par le parti pour l'eurodéputée Rachida Dati, etc. Ces révélations viennent de ceux "qui passent le plus clair de leur temps à salir l'UMP", semble suggérer en filigrane Jean-François Copé.

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Copé "fait confiance" à la justice. Au lendemain de la divulgation des conclusions d'un audit qui a révélé une dette majeure de 74 millions d'euros, Jean-François Copé se décerne un satisfecit, estimant que ce document "va dans le sens de ce que je répète depuis des mois: la situation la situation de l'UMP est certes difficile du fait de la campagne de 2012 (...), mais ce que cet audit confirme surtout, c'est que la situation de notre parti est tout à fait viable, à condition de poursuivre vigoureusement les actions de redressement que j'avais initiées".

"Il appartiendra à la justice de déterminer avec sérénité et précision la réalité des dépenses de campagne assumées par l'UMP. Je lui fais entièrement confiance", dit aussi l'ancien patron du parti d'opposition, au sujet de l'affaire Bygmalion qui lui a coûté sa présidence et qui a entraîné l'ouverture d'une information judiciaire.

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