Copé lance la bataille de l'UMP

Jean-François Copé a annoncé dimanche depuis Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, sa candidature à sa succession à la tête de l'UMP.
Jean-François Copé a annoncé dimanche depuis Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, sa candidature à sa succession à la tête de l'UMP. © MaxPPP
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avec agences , modifié à
Sans surprise, il a annoncé dimanche sa candidature à la présidence du parti de droite.

L'annonce était attendue mais c'est désormais officiel : Jean-François Copé est candidat à sa succession à la tête de l'UMP. Le maire de Meaux a annoncé sa candidature dimanche depuis Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, où il a tenu un meeting en présence de sa garde rapprochée.

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 "Pour qu'une vague bleue" aux municipales de 2014 "vienne effacer les dernières défaites aux élections locales, j'ai d'abord besoin de vous, les militants de l'UMP, sur le terrain (...). Je vous l'annonce : aujourd'hui, je suis candidat à la présidence de l'UMP", a-t-il martelé sous un tonnerre d'applaudissements. Et le président sortant de l'UMP de souligner son attachement à la "droite décomplexée", à savoir une "droite républicaine, moderne et luttant contre le politiquement correct".

Une officialisation devant 2.000 militants

"J'irai voir les militants UMP un par un", a lancé le secrétaire général du parti, accueilli aux cris de "Copé ! Copé !" et "Copé président !" sous une nuée de drapeaux tricolores rappelant les meetings de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

A moins de trois mois du congrès de l'UMP où les adhérents éliront leur président, Jean-François Copé a voulu faire de son entrée en lice une démonstration de force : plus de 2.000 partisans inscrits au repas champêtre - payant pour financer l'événement - et près de 70 parlementaires ou ex-parlementaires présents, dont les patrons des groupes UMP à l'Assemblée et au Sénat, Christian Jacob et Jean-Claude Gaudin.

Les militants lui préfèrent pourtant Fillon

Jean-François Copé va devoir convaincre ses troupes et la tâche s'annonce pour l'instant ardue face au favori François Fillon. 48% des sympathisants UMP souhaitent en effet l'ex-Premier ministre comme dirigeant de l'UMP pour les prochaines années, contre 24% pour Jean-François Copé, selon un sondage Ifop réalisé pour le Journal du Dimanche du 19 aout.

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Parmi les autres challengers, Nathalie Kosciusko-Morizet recueille 7% des souhaits des sympathisants UMP, suivie par Xavier Bertrand (5%), puis Bruno Le Maire (2%) et Christian Estrosi (1%). Mais s'il est un homme que les militants de droite attendent, c'est bien Nicolas Sarkozy : 53% des sympathisants veulent que le président sortant "revienne dans la vie politique et soit candidat de la droite lors de l'élection présidentielle de 2017".

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Copé s'érige en défenseur du bilan de Sarkozy

Conscient de ces pronostics défavorables, Jean-François Copé a donc fait le pari de marcher dans les pas de Nicolas Sarkozy, adoptant un style plus volontariste, voire belliqueux, là où François Fillon a décidé de souligner sa stature d'ex-Premier ministre rassurant mû par une volonté de rassemblement. Jean-François Copé a donc décidé de faire sien l'héritage de Nicolas Sarkozy.

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 "Je veux rendre hommage avec vous à celui qui a conduit les destinées de la France avec une détermination sans faille (...). A celui qui, dans l'intérêt supérieur de la France, a eu l'audace de réformer, a pris tous les risques. Y compris celui de l'impopularité", a-t-il souligné, avant de lancer : "je le dis très clairement à tous ceux qui voudraient remettre en cause son action, ils me trouveront sur leur route pour défendre son bilan et sa personnalité".

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