Copé et Sarkozy, la bataille des 20 heures

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Les deux hommes ne s’apprécient plus depuis l’explosion de la bombe Bygmalion.

Fin du conseil national chez Les Républicains. Si tous les ténors sont passés samedi, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire ne feront pas le déplacement pour le discours de clôture de Nicolas Sarkozy, dimanche. La primaire est dans toutes les têtes. L’ancien chef de l’Etat sera l'invité du 20h de TF1 ce soir, mais il aura de la concurrence venue de son propre camp : Jean-François Copé sera l'invité du 20h de France 2 !

"Ça nous assure une bonne audience". Les sarkozystes ont été un peu surpris d’apprendre que Jean-François Copé avait accepté une interview le même soir que le patron. "Ça nous assure une bonne audience", se moque un sarkozyste, signe d’une ambiance tendue entre les deux camps. Entre eux, l’affaire Bygmalion.

"Ceux qui m’ont accablé auraient dû être plus prudents". "Copé en veut à mort à sarkozy", raconte un ami. Jean-François Copé, sorti du bureau du juge lundi dernier sans mise en examen, le répète dès qu’il en a l’occasion : "ceux qui m’ont accablé auraient dû être plus prudents", renvoyant ainsi l’affaire au camp Sarkozy. L’ancien président pourrait d’ailleurs lui aussi être entendu à nouveau. Quand Jean-François Copé, lui, s’estime libéré.

Candidat ? "Vous verrez bien". Samedi, l’ancien patron de l’UMP a repris la parole à la tribune du parti, et lui aussi a été très sollicité pour les bises et les selfies. Comme tous les candidats à la primaire. De là à croire qu’il pourrait déclarer sa candidature dès dimanche soir pendant que Nicolas Sarkozy est sur une autre chaine… Certains, à droite, y pensent. Mais quand on interroge Jean-François Copé, on obtient pour seule réponse : "vous verrez bien".