Copé, de président contesté à intérimaire

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et Caroline Roux , modifié à
ÉDITO - Le président de l’UMP veut asseoir son autorité sur sa famille politique.

L’INFO. Vendredi, les militants de l’UMP sont appelés aux urnes - électroniques. Objectif : acter l’abandon d’un nouveau scrutin pour la présidence du parti, en entériner ses nouveaux statuts. Jean-François Copé va donc être confirmé à son poste de leader de l’opposition.

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>> Pour Caroline Roux, éditorialiste politique à Europe 1, "il  va passer du président illégitime au président par intérim".

 

Redorer son image. A la fin du week end, Jean-François Copé sera seul aux manettes de l’UMP, et ce jusqu’en 2015. Son ambition est désormais de rassembler autant que faire se peut sa famille politique, et de faire oublier la désastreuse image laissée par le scrutin de l’hiver dernier. Le sondage BVA paru vendredi dans Le Parisien démontre encore une fois à quel point l’image du patron de l’UMP est dégradée : parmi les sympathisants de l’UMP, ils ne sont que 8% à voir en lui "un bon président de la République", contre 54% pour Alain Juppé ou 31% pour François Fillon. Pire encore, il n’est "rassurant" que pour 3% d’entre eux.

Un homme, plusieurs lignes. Jean-François Copé en est certain, la seule ligne politique qui vaille est la sienne, cette fameuse "droite décomplexée" qui a pourtant entraîné la défaite de Nicolas Sarkozy lors de la dernière élection présidentielle. Alors l’élu de Meaux va élargir son discours, faire la promotion de la diversité et rappeler dès qu’il le peut qu’il est intraitable avec ceux qui s’approchent trop prêt du FN. Parce que s’il a fait acte de loyauté envers Nicolas Sarkozy dans le cas d’un éventuel retour de l’ancien président en 2017, Jean-François Copé n’a jamais caché ses ambitions élyséennes.

Et si c’était lui, le recours ? A droite, aucun leader ne s’est imposé après le départ de Nicolas Sarkozy - pour le plus grand plaisir de ce dernier… -, alors tout le monde affûte ses ambitions. Jean-François Copé ne fait pas exception. Lui mise sur un affrontement violent entre François Fillon et Nicolas Sarkozy, et s’imagine en arbitre. Voire en recours.