Cop 21 : "il y a des risques d'échec", prévient Hollande

"Nous avons décidé de faire de l'Assemblée générale des Nations unies un rendez-vous majeur pour la préparation de la conférence sur le climat", a précisé François Hollande.
"Nous avons décidé de faire de l'Assemblée générale des Nations unies un rendez-vous majeur pour la préparation de la conférence sur le climat", a précisé François Hollande. © DR
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G.S. , modifié à
Lors d'une conférence de presse à l'Elysée, François Hollande met en garde contre l'absence d'un accord sur le climat. 

"Les risques qu'il n'y ait pas d'accord pour le climat sont là. Il y a des risques d'échec", a reconnu François Hollande lundi, interrogé sur la conférence sur le climat qui doit se tenir à Paris en décembre, et dont l'objectif est de limiter le réchauffement climatique. Le monde est "encore loin d'un accord contraignant" à la hauteur de l'enjeu du réchauffement climatique, et "un sursaut est nécessaire" sur le chemin de l'accord espéré en décembre à Paris, a déclaré lundi le président François Hollande.

"Des millions de réfugiés". "Toutes les contributions ne sont pas arrivées. Nous en avons à peine 60. Parfois, les financements ne sont pas à l'appui des prises de conscience. Or, il n'y aura pas d'accord, s'il n'y a pas d'engagements fermes sur les financements", a prévenu le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'Elysée. "Nous devons arriver à 120 milliards en 2020. C'est là-dessus que la France va commencer son offensive. Si on ne concluait pas, si il n'y avait aucune mesure substantielle de prise, ce ne sont pas des centaines de réfugiés que nous aurons à traiter, mais des millions. Ceux que l'on appelle des naufragés climatiques", a prévenu le président de la République. 

Comment accélérer ? "Il reste moins de trois mois pour aboutir", avant la tenue de la COp 21. "Alors la France, parce qu'elle reçoit cette conférence (sur le climat sous égide de l'ONU, ndlr) et parce qu'elle est engagée, veut accélérer", a assuré le président de la République. "Avec (le ministre des Affaires étrangères) Laurent Fabius, nous avons décidé de faire de l'Assemblée générale des Nations unies un rendez-vous majeur pour la préparation de la conférence sur le climat, et là aussi nous tiendrons un discours de vérité. Un sursaut est nécessaire, et nous devons une fois encore entraîner le monde", a-t-il ajouté.